Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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RECHERCHE ET EXPLOITATION DU PÉTROLE
EN GALICIE.
le produit de tous les puits. On pompe régulièrement plusieurs fois par jour, plus ou moins fréquemment suivant la richesse du puits.
début, c'est le groupement des puits le long d'une ligne
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Il est à remarquer que le pétrole se comporte dans ces puits à la façon des sources dont le débit varie suivant la pression,
-- Lorsque l'on atteint la couche riche, il se produit un brusque dégagement de gaz et d'huile minérale ; mais au bout de quelque temps le pétrole cesse d'affluer ; -il faut épuiser l'eau, épuiser l'huile elle-même pour activer le débit, et l'on active en pompant l'affluence du liquide. Un fait fort important nous a été signalé par tous les exploitants de pétrole : le jeu des pompes n'est interrompu qu'un seul jour dans l'année,le jour de l'Ascension ; le lendemain le débit des puits a sensiblement diminué, comme si les canaux par lesquels filtre le pétrole avaient été obstrués
pendant ce jour de repos, et ce n'est qu'en pompant de nouveau pendant plusieurs jours que l'on parvient à faire reprendre aux puits leur rendement normal. Rendement des puits. Répartition du pétrole. - Le rendement des puits est extrêmement variable. Quelques puits ont donné à l'origine jusqu'à 5 000 kilog de pétrole par jour. On en cite un qui pendant le mois de juillet iSGu a produit
155.000 kilog. D'autres ont donné 600 à 5oo kilog. par jour, un plus grand nombre 6o à 8o kilog. Beaucoup enfin n'ontrencontré de pétrole qu' à l'état de traces insignifiantes; et quelques-uns, quoique poussés jusqu'à une grande profondeur, n'ont jamais donné que del'eau douce ou de l'eau salée. Aucune loi apparente ne préside à la répartition de la richesse entre les différents puits, et la recherche de cette loi, est d'autant plus délicate que beaucoup de puits, signalés comme n'ayant donné aucun résultat, auraient peut-être rencontré le pétrole si l'on avait poursuivi le fonçage, et si l'imperfection des procédés de sondage n'avait forcé
les abandonner. Un fait bien net nous a frappés dès le
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moyenne dirigée à N. 1100 E. 11 semble bien établi qu'aucun puits foncé à plus de 25 mètres de cette ligne n'a rencontré autre chose que des traces de pétrole. Nous verrons en étudiant la constitution géologique du sol que cette ligne correspond à une ligne de faîte due à un redressement des couches ;
étant donnée la presque verticalité de ces
couches, il semble naturel que l'on cesse de rencontrer les couches riches si l'on s'écarte à droite ou à gauche de cette ligne de faîte. Mais il s'en faut de beaucoup que tous les
puits foncés sur cette ligne aient donné des résultats uniformes. Notons d'abord que si l'on s'éloigne à l'est du champ d'exploitation, les puits même foncés dans le prolongement del' axe moyen n' ont donné que des traces de pétrole ; inégalité qui peut, il est vrai, s'expliquer par l'insuffisance de profondeur des sondages entrepris dans cette région, dans
laquelle on ne rencontre les couches de grès dur qu'à une grande profondeur, et où par conséquent les couches riches en pétrole peuvent se trouver à un niveau très-bas. A l'extrémité occidentale du champ d'exploitation, les puits productifs sont beaucoup plus nombreux, et se groupent en grand nombre autour de la ligne moyenne ; mais ici encore il règne une grande incertitude, et l'on se trouve en présence d'inégalités étranges.
Un premier fait remarquable et presque général est l'indépendance absolue des rendements de puits voisins et presque contigus, sans que le rendement d'un puits réagisse sur celui de l'autre. On voit des puits qui ont donné et qui donnent encore journellement des quantités considérables de
pétrole, tandis que des puits foncés à quelques mètres de distance des premiers et au même niveau n'en ont jamais donné que des traces. On voit d'autre part des puits voisins donner simultanément du pétrole sans que le débit de l'un semble nuire en rien au débit de l'autre. Cette règle, presque générale, souffre cependant des exceptions. A Bobrka même Ton xix , 1871. (5