Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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RECHERCHE ET EXPLOITATION DU PÉTROLE
gués perpendiculairement à cette même direction. Cette direction, même sur la carte, est N 1050 E. Elle joue un rôle
évident dans la distribution du pétrole dans cette classe, Elle est différente de la direction générale de la chaîne qui, d'après la direction bien nette des chaînons sur la carte, est de N. 126' E. Mais com,ne elle en diffère peu en chaque point, les fissures qui en résultent suivent la stratification des courbes, et par conséquent les alignements des puits en chaque point se confondent sensiblement avec les alignements des couches. Si nous construisons la rose des
directions pour cette contrée, et si nous la rapportons par exemple au point déterminé par la longitude 210 E. et la latitude 490 20' N ce qui correspond très-peu près à la position de Boryslaw, nous trouvons que le cercle primitif du Lands'End est dirigé précisément à N. io4o 9' 4o" E., et qu'il coupe le méridien de Boryslaw à 7' 52" seulement au nord de Boryslaw, de telle sorte que ce grand cercle pri,mitif traverse précisément la région du pétrole, et que les points riches en pétrole sont alignés sur son parcours parallèlement à sa direction. Si nous suivons ce cercle sur le globe, nous le voyons traverser les plaines du Don, où le pétrole se rencontre en abondance, et aller passer précisément par les gisements .de pétrole de la mer Caspienne. Ce grand cercle primitif joue donc sans conteste un rôle fondamental dans la répartition des gîtes du pétrole, tant en Galicie que sur toute la surface du globe. On connaît du reste déjà l'existence de la réouverture du La,nds'End pendant la période éocène, au commencement du grès de Fontainebleau. C'est le système de la Corse, de l'Eridan, et de la vallée du Rhône.
Nous connaissons donc dès à présent deux lois bien nettes qui président à la répartition du pétrole. - Tous les points où le pétrole apparaît au jour correspondent à des plissements et à des fissures des couches; 2° ces poutts sont olignés suicant des directions géoloelues, et principalement
EN GALICIE.
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subordonnés au cercle primitif du Lands-End. En tous les points où afflue le pétrole, ces deux circonstances indépendantes l'une de l'autre, et également nécessaires, doivent se produire simultanément : 10 fissures des couches superficielles, permettant au péfitrole , soit accumulé dans des
réservoirs intérieurs, soit même produit par des émanations actuelles, de s'élever jusqu'à la surface ; 20 alignement sur l'une des directions euivant lesquelles ces émanations
se produisent, ou se sont produites à des époques antérieures. M. de Hochstetter, dans son mémoire sur le pétrole du district de New-Sandec semble n'avoir tenu compte que
de la première de ces considérations bien distinctes. Il reconnaît que « l'origine du pétrole en Gallicie est due à une ligne de dislocation, ou plutôt à un système de dislocations parallèles qui traverse la masse des Carpatbes sur
une largeur de 4o milles dans la direction est-sud-est. L'huile entraînée par les gaz suit ces lignes de fracture, et remplit les fissures. » Mais il ne va pas plus loin, et sans reconnaître ces alignements remarquables, qui proclament l'origine éruptive des émanations, il cherche à expliquer ces émanations par la distillation de matières, soit miné-
soit végétales enfouies à une grande profondeur. Il est, dit-il, conduit à penser que le pétrole de Galicie est le produit de la distillation d'un bassin houiller, qui s'étendrait sous toute la Galicie, et serait le prolongement rales, «
du bassin houiller des environs de Cracovie. » M. de Hochstetter est amené à cette conclusion par l'exemple des schistes bitumineux de Steyerdorff dans le banat. Ces schistes imprégnés d'une faible quantité de pétrole que l'on en extrait par distillation, sont manifestement situés à Steyerdorff au contact d'une formation houillère et la présence du pétrole dans ces schistes est probablement due,
en effet, à la distillation de la houille qu'ils recouvrent. Mais pour expliquer ainsi la formation des quantités considérables de pétrole qui affluent au jour en Gallicie, dans les