Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
l'une de l'autre. On peut produire le même effet avec des cylindres de diamètres très-peu différents et commandés par des engrenages. Mais il est bien plus simple d'enlever ces derniers, qui sont toujours des causes d'interruption de travail, par suite des ruptures fréquentes auxquelles ils sont sujets.
De même, on a encore simplifié leur construction en supprimant les contre-poids énormes qu'ils portaient sou-
vent, et en maintenant les coussinets au moyen de rondel. les de caoutchouc comprimé. Comme les cylindres sont toujours à l'abri et que leur emploi n'exige pas d'eau, ces rondelles résistent très-bien,
ce qu'elles ne feraient pas si elles étaient
constamment
mouillées et soumises aux intempéries-et à la gelée. J'ai dit que les cylindres peuvent s'employer pour toutes les grosseurs. Mais ils conviennent bien -moins pour les matières fines et les sables, car alors une usure un peu irrégulière ou un défaut de construction influent beaucoup
sur la marche, et empêchent l'action d'être
constante et
uniforme. Il est préférable pour cela d'employer les bocards ou les meules. Concassewrs. - Jusqu'ici les concasseurs n'ont guère été employés que pour le cassage des gros, et non pour le
broyage. Cependant on peut les appliquer au broyage, quand il ne s'agit que de faire des grenailles de la grosseur d'une noisette ou d'un pois. Dans ce cas, on réduit de beaucoup leurs dimensions, et les mâchoires n'ont plus guère que om, oo de longueur sur o"', 10 à Orn ,1 2 de largeur. De plus, au lieu d'être simplement ondulées comme dans les gros concasseurs, elles sont garnies d'aspérités en forme de pyramides à quatre faces, disposées de manière que les sommets viennent se montrer dans le mouvement des mâ choires. De cette manière on fait beaucoup moins de menus qu'avec les cylindres broyeurs. J'ai vu fonctionner ainsi
deux petits concasseurs à la mine Blücher à Bensberg,
DE PLOMB ET DE ZINC.
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près de Cologne ; on était très -satisfait des services qu'ils rendaient.
Meules. - Les meules à axe horizontal et à surface conique sont et doivent être très-rarement employées, parce qu'elles font trop de menus renfermant une très-grande proportion de schlammes. On ne doit s'en servir que lorsque l'on n'a précisément pour but que de produire des schlammes, et lorsqu'on broie des matières déjà très-fines. Dans ce cas, elles ont plus d'effet utile que les bocards, et les cYlindres ne pourraient pas être employés. J'ai vu fonctionner ces meules à Welkenraedt, dans un atelier de la Vieille-Montagne, où l'on traite des minerais très-finement disséminés, et qu'il faut réduire en farine pour avoir une séparation un peu nette.
Bocards. - Les bocards, dont on connaît d'ailleurs la disposition, ne sont pas du tout employés dans les ateliers de préparation de la Belgique ; on leur préfère toujours les
cylindres broyeurs. Cela tient à ce que généralement, quand ces derniers sont maintenus en bon état, leur effet utile est bien supérieur à celui des bocards ; de plus, ils ne consomment pas d'eau. Cependant, quand on doit broyer
très-fin de grandes quantités de schlichs , les cylindres, en s'usant irrégulièrement, ne réalisent plus ces avantages et sont souvent abandonnés ; c'est ce qu'on fait généralement' dans la Prusse Rhénane ; les cylindres servent au broyage des
grosses grenailles, et les bocards au broyage des schlichs. Mais les bocards employés aujourd'hui ne ressemblent plus aux anciens appareils des vieilles laveries allemandes dont j'ai encore vu un spécimen dans l'ancien atelier de Holzappel. Leur construction tend à se métalliser de plus en plus, et même aujourd'hui beaucoup de bocards sont complètement métalliques. La Planche IX, fig. de iL à 7, représente un bocard de construction mixte en usage à la mine de Diepenlinchen, près de Stolberg, et qui rend de bons services. Je vais en donner la description.