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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS

DE PLOMB ET DE ZINC.

A Breinigerberg, où l'on appliquait la méthode anglaise, le roundbuddle est employé pour toutes les matières fines plus petites que 1 millimètre ; la tête de la cuve est ensuite passée au tossing-kive. Les coups que l'on applique sur le pourtour de ce dernier appareil ont pour but de reniettre continuellement les matières en suspension, et alors, comme

sur la table, et pour les mêmes raisons, ces matières

se

classent par ordre de densité. Après avoir frappé ainsi quinze à vingt minutes, la masse est séparée en couches; on fait :

galène à 48 p. loo seulement, galène et pyrite, pyrite et blende, blende et stérile. Les trois dernières classes doivent repasser au même appareil. Ce tossing-kive, qui donne d'excellents résultats en Angleterre pour les minerais d'étain, me semble ici moins

bien à sa place. Il demande trop de main-d'uvre

pour

être employé au traitement d'un minerai aussi complexe. A Mechern i ch , les roundbu dd les sont employés pourtraiter

les sables provenant du bocardage. de knottes, et les parties pauvres rejetées par les appareils classeurs à eau. dont je parlerai plus loin. Comme le traitement des sables riches sera décrit avec détails dans la suite de ce travail, et. que de plus il ne se fait pas seulement aux roundbtuldles, mais sur une série d'appareils différents, je n'en parlerai pas ici. Les sables pauvres sont en très-grandes quantités; ils

ne contiennent que très-peu de plomb carbonaté, bien moins de i p. oo. Aussi le traitement est assez sommaire. Le minerai doit repasser cinq fois à l'appareil pour arriver à une teneur de 5o p. 100. Un roundbuddle peut traiter en vingt-quatre heures de travail 32 à 55 tonnes de sable pauvre. Table d secousses. - Pendant longtemps, la table à se -

cousses a été l'appareil de laverie le plus parfait et le plus expéditif de ceux qui étaient employés en Allemagne. Tandis que les Anglais lui préféraient toujours le round-

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buddle, elle trônait dans tous les ateliers du continent. Mais aujourd'hui, il n'en est plus ainsi, et bientôt roundbuddles et tables à secousses vont disparaître pour faire place au crible dont je parlerai plus loin. C'est pourquoi je ne m'étendrai pas longtemps au sujet de la table ; je dirai seulement comment elle travaille et comment on l'emploie. Comme le roundbuddle, elle classe par densité. La seco'usse, en effet, a pour but de remettre continuellement les matières en suspension dans l'eau, tout comme le fait le balai mobile du roundbuddle. L'effet doit donc être le

même: mais de plus, la secousse tend à faire remonter sans cesse les matières vers la tête de la table : il en résulte que l'action de l'eau se fait sentir plus longtemps et que,

par suite, le travail doit être plus efficace. Il n'est cependant jamais définitif; on ne finit pas le minerai en une fois; il faut le séparer en catégories qui sont retraitées séparément. C'est là le point faible de l'appareil : il y a encore trop de main-d'oeuvre de chargement et de déchargement, -et la production est trop faible.

Dans ces derniers temps, avant l'invention du crible à sables, on avait modifié la construction de la table de manière à la rendre plus légère et moins massive. Pour cela, on employait le métal. Presque partout, dans les ateliers- récents, ces appareils sont complètement métalliques. Les chaînes de suspension sont attachées à de petits treuils fixés au sommet de quatre petites colonnes en fonte, ce qui permet de supprimer toute la charpente. Les buttoirs seuls sont en bois. Talle Hartweg. - La table Hartweg, inventée dans les ateliers de la Vieille-Montagne, y est encore en usage aujourd'hui ; on l'emploie également à Mechernich pour le traitement des knottes bocardées. Mais elle doit bientôt disparaître de l'un et de l'autre de ces ateliers. C'est, en effet, un appareil trop compliqué ; la toile sans fin, faite ordinairement en fort tissu imprégné de caoutchouc, et soutenu