Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
Le plus souvent, pour le mélange ternaire en question, on emploie un appareil à quatre tamis. Mais pour les mélanges binaires, deux tamis suffisent toujours lorsque les matières sont bien classées par grosseur.
La production d'un appareil est assez variable, suivant la nature et la grosseur du sable traité ; voici la moyenne obtenue Clans les différents ateliers en dix heures de travail: tonnes:
Rocheux (plomb carbonaté et dolomie), Bleyberg (galène, blende, stérile). Diepenlinchen (mélange quaternaire) . Steinenbrück Welkenraedt ici. Id. Laurenburg
...
. .9 à io li à VL,
6 à io
.
à 10
.... .
5à7 à5
DE PLOMB ET DE ZINC.
aies; mais on a reconnu que la régularité de l'action y perdait, il y avait toujours un des cribles qui recevait plus d'eau que l'autre ; il est en effet bien difficile d'arriver à ce qUe les couches de sable et de grenailles qui les recou-
vrent soient assez identiques pour opposer à l'eau une même résistance. On a renoncé à cet appareil.
Si maintenant nous comparons le crible du Hartz aux autres appareils qui servent au traitement des sables, nous lui trouverons de nombreux avantages. Je neveuxpasparler ici des caissons allemands ; je comparerai seulement avec les tables à secousses ordinaires. D'abord la production d'un appareil .du Hartz est beaucoup plus forte, ainsi que le montre le tableau suivant Table.
On ne peut tirer aucune conclusion de la diversité de ces chiffres, parce que les conditions sont trop différentes. La main-d'oeuvre afférente au crible du Harti est trèsfaible ; un jeune homme ou une femme suffit pour diriger cet appareil, opérer le chargement et vider les caisses. Lorsque l'on traite certains minerais qui se réduisent fa-
cilement en lamelles minces, comme les galènes et les blendes clivables ou le plomb carbonaté, le stérile n'est
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Steinenbrück..
.
Diepenlinchen.
.
Laurenburg...
.
.
2`,5
Crible da Hertz.
7,5 à iot
2 ,5 à 3 .
6 à io
en 10 heures. en m,
hà
en io
5
La comparaison des chiffres relatifs à Laurenburg n'a pas grande valeur, car les produits traités sont très-différents; mais les autres sont relatifs au traitement de produits semblables.
jamais appauvri complètement, parce que le courant d'eau entraîne ces lamelles. Pour remédier à cet inconvénient,
On voit par ce tableau que le crible du Eartz fait plus du double de besogne que la table à secousses; or, son prix n'est pas plus élevé, et il tient beaucoup moins de
on fait suivre le crible du Hartz d'une caisse pointue au
place.
fond de laquelle arrive un courant d'eau ascendant, comme celles qui servent au traitement des schlammes, et dont il sera question plus loin. Alors, on règle le courant de manière à ne pas entraîner le stérile, il n'enlève que les parties les plus fines et les lamelles riches ; le tout va se déposer dans des labyrinthes. Pour augmenter encore la production de l'appareil, on a cherché à le doubler, en le formant de deux appareils simples accolés, mais n'ayant qu'une seule rangée de pistons; de cette manière un piston donne la secousse à deux cri-
De plus, et c'est là son principal avantage, il donne toujours un ou deux produits complètement finis, il n'exige pas, comme la table, de nombreuses manipulations et repassages. Il en résulte nécessairement que la main-d'oeuvre est très-diminuée. Ainsi, à Steinenbrfick, pour produire en dix heures 6 tonnes de blende préparée, il faut aux tables dix-sept ouvriers ; tandis qu'avec un seul, au crible, on fait dans le même temps, avec une matière un peu plus pauvre,
i tonne de minerai pur ; la main-d'uvre est donc
réduite clans le rapport de 3 à
1.