Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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DE PLOMB. ET DE ZINC.
PRÉPARATION MÉCANION !I DES MINERAIS
le courant d'eau qui arrive dans une caisse suit un instant
la paroi de cette caisse, et se noie dans la masse d'eau qu'elle renferme ; de même à la sortie, le courant vient
un
peu de l'intérieur, et entraîne par suite une partie des matières qui étaient tombées dans la caisse, mais seulement les plus légères, ce qui augmente encore la netteté du classement. Les caisses pointues, dues à M. de Rittinger, sont trèsusitées dans les laveries allemandes, où elles ont presque partout remplacé les anciens labyrinthes qui ont pour ainsi dire totalement disparu. Elles produisent en effet un travail
beaucoup plus net que ces derniers, et sont moins encombrantes, parce qu'on peut facilement les placer à un niveau quelconque au-dessus du sol, les ouvriers n'ayant jamais à y travailler. Des orifices percés à la base servent à évacuer les matières classées, et peuvent dès lors les verser directement aux appareils de laverie, ce qui supprime la main-d'uvre, et la remplace simplement par le travail d'une pompe centrifuge ou d'une roue élévatoire
pour porter l'eau chargée de schlamrns au niveau des caisses.
Appareils à courant d'eau ascendant. - Malgré ces avantages, les caisses pointues simples tendent à disparaître aussi des ateliers de préparation mécanique pour faire place
aux appareils à courant d'eau ascendant qui n'en sont quelquefois que des modifications. Ces appareils sont trèsnombreux comme types; mais tous reposent sur le même principe que je vais d'abord établir. Si un grain tombe dans une masse d'eau ayant une certaine vitesse ascendante, si la vitesse-limite, qu'il peut prendre par rapport à l'eau est supérieure à celle de l'eau, il tombera au fond; si elle est égale, il sera en équilibre, et si elle est plus faible, il sera entraîné. Comme cette vitesse limite ne dépend que de la quantité a (D 1), il en résulte que dans un courant semblable, les grains seront
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classés suivant la verticale, par équivalence, et séparés en
trois catégories : ceux qui sont entraînés, ceux qui restent en équilibre, et ceux qui tombent au fond de l'eau.
Je vais décrire un certain nombre d'appareils basés sur
ils rendent de très-grands services en effectuant un travail préparatoire qui rend les schlamms propres à être traités ultérieurement. Caisses pointues à courants ascendants. - Souvent on se contente de modifier les caisses pointues simples en faisant arriver au fond de chacune d'elles un tuyau qui amène un courant d'eau ; ce tuyau peut simplement plonger dans la caisse (fig. 21, Pl. VII), ou bien traverser sa paroi. Le courant qu'il produit peut être modéré à volonté au moyen d'un robinet à cadran. Mais la caisse allant en s'élargissant continuellement vers le haut, et le courant étant constant dans le tuyau, il en résulte que la vitesse ascendante de l'eau dans la caisse va constamment en diminuant au fur et à mesure que cette eau s'élève. Il en résulte que des grains qui ont pu traverser les couches supérieures seront arrêtés plus bas, mais sans pouvoir être entraînés hors de la caisse. Il y aura donc en suspension dans la caisse toute une catégorie considérable de grains qui finira bientôt par l'obstruer en formant une boue de moins en moins liquide. Pour remédier à cet inconvénient, on n'a qu'à augmenter brusquement la vitesse du courant ascendant, et on entraîne ainsi tout ce qui était en suspension dans la caisse ; puis on revient à la vitesse normale. Il vaut cependant mieux empêcher ce dépôt, et on y arrive facilement de la manière suivante. La caisse pointue est prolongée en hauteur par une caisse parallélipipédique ce principe ;
ab (fig. 22, Pl. VII). Dès, lors, la vitesse ascendante de l'eau est constante dans tout l'intervalle ab, et les seuls grains qui restent en suspension sont ceux qui prennent dans l'eau une vitesse égale à cette vitesse constante. Leur quantité est donc considérablement diminuée, et on n'a pas