Annales des Mines (1871, série 6, volume 19)
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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
Enfin si l'on fait le rapport
on a:
fa (D-1) vo
Pour t
lq (I)
1)
D
o, ce rapport est égal à
vo
On voit qu'il diminue aussi quand D augmente. De ce qui précède, il résulte que si deux grains sont partis
du point 0 (fig. 2, Pl. VIII) au moment de la secousse, ils parcourent par suite de cette secousse, les deux paraboles OP et OQ. La trajectoire du plus lourd aura son sommet P plus rapproché des axes que celui de la trajectoire du plus léger, et la tangente en 0 sera d'autant plus rapprochée de l'horizontale que D, ou plutôt que a (D-4) sera plus grand. Par conséquent, s'il n'y avait qu'une seule secousse, ce serait les grains les plus légers qui se rapprocheraient le plus du bord CE de la table : mais si une deuxième secousse
arrive avant que le mouvement dû à la première ne soit terminé, et assez tôt pour que les -trajectoires OP et OQ ne se soient pas encore coupées (si elles se coupent), cette deuxième secousse produira un effet analogue à celui de la première. Seulement, les trajectoires sont plus tendues parce que au moment, où la secousse arrive, les grains ont encore une vitesse dans le sens de celle qu'elle doit leur
communiquer. On conçoit alors que si les points p et q où se trouvent les grains lors de la deuxième secousse sont assez rapprochés du point 0, la trajectoire du grain le plus lourd pendant la période qui suivra cette secousse,
DE PLOMB "ET DE ZINC.
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fera à son point de départ l'angle le plus petit avec Ox, et que par suite, la trajectoire résultant de tous les petits
chemins parcourus entre deux secousses par le grain le plus lourd, sera complètement extérieure à celle du grain léger, et par suite ira couper le bord DE de la table plus loin du point E que cette dernière.
En résumé on voit que la trajectoire d'un grain isolé serait formée d'une suite de petits arcs paraboliques, et que, si à un instant donné tous les grains équivalents sont sur une même parallèle à AE, tous les grains d'égale densité sont aussi sur une même parallèle à CE. Il en résulte que le classement aura lieu par densité, et que si les secousses sont suffisamment rapprochées, les matières les plus denses seront les plus près du point E. Puisque les vitesses initiales des petits mouvements paraboliques qui suivent chaque secousse vont en augmentant, il en résulte que les tangentei4 aux .éléments de pa-
rabole décrits, et par suite à la trajectoire générale de chaque grain devraient aller en se rapprochant dé plus en plus de la direction AC; c'est ce que j'ai vérifié à Welken-
raedt, et il en serait toujours ainsi si l'eau en se portant du côté de la secousse ne produisait vers le bord CE de la table un courant plus intense qu'ailleurs, et qui a pour effet d'augmenter la vitesse dans le sens AD. Ce courant est d'autant plus intense qu'on s'approche davantage du bas de la table ; il en résulte alors que les trajectoires apparentes des grains ressemblent souvent à des courbes paraboliques dont les axes sont parallèles à AD, et les sommets situés vers A.
Cette accumulation d'eau du côté où se trouve le minerai riche a encore pour effet de lui faire subir un traitement plus énergique, et par suite de l'enrichir davantage. Les résultats théoriques auxquels je viens d'arriver n'ont
pas toute la rigueur désirable. Cela tient à la décomposition du mouvement réel en deux autres, dans lesquels