Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)

SUR UN NOUVEAU FLUOPHOSPHATE

TROUVÉ DANS LE GÎTE D'ÉMVEN DE MONTEBRAS (CREUSE). 13

figure est un quarré avec atome central et 4 atomes identiques aux angles; le plan du milieu est compris entre deux groupes de plans de composition identique deux à deux. Les fig. i à G, Pl. 1, montrent le mode de groupement le plus probable. La fig. est une coupe par un plan médian suivant l'axe ; ce dernier est une file contenant : i d'oxygène

respectivement par l'axe et deux arêtes coïncident et que les arêtes, les plus voisines sont situées dans ce plan commun, à distance d'atomes. Ceci accompli, deux autres molécules y et 8 viennent se placer symétriquement: les axes et files restant parallèles, le nouveau plan médian commun est perpendiculaire au précédent et le coupe au. milieu des deux arêtes voisines, ci-dessus indiquées ; enfin dans ce second plan, l'arête de chaque molécule y, 8, intérieure au système, se range ellemême dans le plan des arêtes latérales des deux premières

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au centre, compris entre 2 de métal alcalin et au delà 2 de phosphore. Chaque arête est une file formée de t d'aluminium, 2 d'oxygène et 2 de fluor. Les fig. 2 , 5 et 4 donnent Plan du milieu : i d'oxygène au centre, 4 d'aluminium aux angles ; 2 plans intermédiaires : de métal alcalin, 4 d'oxygène; 2 plans extrêmes : de phosphore, 4 de fluor. Outre la solution figurée ici, on peut en concevoir trois autres, résultant de variations dans la situation relative de certains atomes, mais sans modification possible du type les deux plans intermédiaires de la molécule. Ainsi : peuvent être intervertis avec les deux plans extrêmes ; 2° les deux atomes de métal peuvent échanger leur place, avec les 2 de phosphore (1. Pour ne parler que de la première so1

lution, on trouve que la loi de symétrie de M. Gaudin y est vérifiée 28 fois. Confluent ces molécules complexes se groupent-elles dans Je minéral ? Telle est la question que j'ai soumise à M. Gaudin. La fig. 5, tracée par lui, repose sur les principes suivants : deux molécules oc et P se rangent d'abord de façon que les files d'atomes sont parallèles, que les plans passant (*) Si l'on admet cet ordre de considérations, on doit s'attendre à voir ces quatre solutions se traduire dans l'espèce minérale par une cristallisation difficile, avec irrégularités correspondantes; à cette cause de perturbation il faudrait ajouter ce fait que sous le terme métal alcalin, on comprend ici sodium, lithium et calcium, corps analogues, mais distincts.

molécules

Tel est le premier groupement de quatre molécules. La fig. 5 représente ce groupe projeté sur un plan perpendiculaire à la direction des files ; si l'on joint les centres, on a un losange dont l'angle aigu est égal à deux fois angle

tang' 4

le calcul donne : Angle aigu = 73° /A! 24". o6" ,5' 36". Angle supplémentaire

Sans pousser plus loin cet examen, il est permis de pré-

sumer que les angles ci-dessus, appartenant au type du minéral supposé pur, doivent être très-voisins d'angles mesurés au goniomètre.

Voici la seule conclusion qu'il me semble utile de tirer de la présente hypothèse sur la constitution du minéral. En admettant comme exacte la théorie moléculaire de M. Gaudin, elle doit servir à la détermination du type naturel, hypothétiquement pur ; elle doit donc conduire à la rectification théorique des résultats de l'analyse et des mesures minéralogiques et relier les propriétés chimiques et physiques observées. Il m'a semblé intéressant de tenter l'application de ces vues théoriques à un minéral nouveau et de les trouver, en ce qui me concerne, en concordance avec la composition chimique fournie par l'analyse.