Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)

MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

ocreuse, grise ou rougeâtre près des affleurements, terreuse et se divisant en mentis fragments prismatiques. Des nodules feldspathiques s'observent toujours dans sa masse, et, dans quelques mines, leur abondance donne à la roche une allure cristalline prononcée ; aussi ce terrain a été considéré, au Mexique, comme un porphyre éruptif; il dénote

vent. La roche se présente avec des caractères identiques à ceux de Pachuca, niais elle est, ici, en plus grandes masses

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cependant son origine premièrement sédimentaire par la dissemblance des assises grossières qui le composent le long

des escarpements, et par ce fait qu'a la cassure il montre fréquemment des débris roulés de diverses roches, ou des grains de quartz, incomplétement soudés ou fondus dans la

pâte feldspathique qui le constitue presque entièrement. On pourrait donner à toute cette forMation le nom de grauwacke, en limitant cetteffésignation aux caractères qui précèdent. 3° En-dessous, on trouve un schiste noir S argileux avec rognons de quartz laiteux. 4° Viennent ensuite des couches d'un calcaire C' de couleurs foncées, quelquefois fétides, très-puissantes, alternant avec des grès devenus des quartzites et des schistes transformés en pétrosilex. Ces diverses couches n'ont pas encore montré de fossiles. Les filons d'argent coupent toutes les assises qui précèdent; ils perdent leur épaisseur dans la roche peu consis-

tante du conglomérat supérieur ; ils sont, au contraire, très-puissants, arrivant quelquefois à 3o mètres cl:épaisseur, et bien réglés, dans la grauwacke inférieure. C'est là que se sont développées toutes les mines, et-qu'on a trouvé les plus grandes masses de minerais d'argent. A Zacatecas, les travaux n'ont pas dépassé ce terrain, mais au Fresnillo les puits profonds de Beleria et de San Francisco ont atteint les schistes noirs alumineux; ici comme à Guanajuato, les filons y ont été trouvés stériles. Les cliorites D se montrent au Fresnillo et à Zacatecas dans

la direction du nord-est, vers laquelle les couches se relè-

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et a exercé sur le terrain qu'elle a -soulevé des réactions plus profondes. A son contact, la grauwacke passe à un véritable porphyre ; elle s'imprègne de pyrites et d'amphibole qui donnent à la roche une dureté et une ténacité exDe même qu'à Pachuca, les dykes de diorites trêmes. contiennent des veines quartzeuses qu'il faut considérer comme contemporaines de la cristallisation de la roche éruptive, car elles s'y fondent d'une manière absolument insensible. Ces veines sont argentifères ; quelques- unes ont même donné lieu à quelques travaux d'exploitation dans le

quartier de Plateros, près Fresnillo ; mais la roche s'est montrée tellement dure et tenace qu'il a fallu abandonner les mines commencées. Les relations des trachytes et des filons se montrent plus nettes à Zacatecas qu'au Freisnillo. Le trachyte forme au sud de Zacatecas un plateau élevé, la Mesa, qui, de ce côté, limite la grauwacke ; il a de plus percé ce terrain et poussé un dyke puissant, allongé de l'est

à l'ouest, qui forme les masses abruptes de la Bufa qui dominent la ville. La roche de la Bufa est une masse grenue d'orthose vitreux, sans amphibole, passant à la domite ; la roche de la Alesa, ou plateau du sud, est formée d'une pâte rougeâtre, pétrosiliceuse, presque compacte, avec grains de quartz et noyaux d'orthose vitreux ; ce S deux roches ont une

apparence très-différente, et on les a toujours considérées comme distinctes au Mexique ; elles doivent cependant être réunies et rapportées à la même éruption, car les grandes carrières ouvertes dans le trachyte, près de San-Luis-Powsi, montrent nettement, que cette roche très-poreuse et trèsfendillée au centre de sa masse, où elle contient souvent du mica, prend une texture compacte vers sa surface extérieure, perd le mica, se charge de quartz et pourrait souvent se rapporter à un porphyre, sans les noyaux de sani-