Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
2401, 15 d'argent pour ion kilogrammes. Dans la production précédente, la mine du Rosario, la plus riche du dis-
trict, et probablement aussi la plus productive actuellement au Mexique, figure pour une extraction de 178.590 tonnes (de 185 / à 1862), qui ont produit 485.5o3 kilogrammes d'argent aurifère, d'où une teneur de 27 ig,8 d'argent pour 100 kilogrammes. Les bénéfices réalisés pendant cette même période et par cette seule mine ont dépassé 6o millions de francs. A Guanajuato, en 1839 et 184o, dernières années pendant lesquelles l'exploitation s'est poursuivie en massifs dans le filon de la Vela-Madre, la mine de Rayas a produit 9.853 tonnes de minerai, d'où ont été retirés 22.572
kilogrammes d'argent, ce qui assigne, pour cette époque, à ce grand filon de Guanajuato une richesse de 225,72 pour 100 kilogrammes (*) .
A Zacatecas, le relevé que j'ai pu faire à l'usine de la Sauceda et de Remordez, de l'extraction du filon principal
du district Veto-Grande, pendant diverses périodes, a donné une extraction de 530.370 tonnes et une production d'argent de 680.5o5 kilogrammes, ce qui conduit aune teneur de rendement de 2o5,98 pour iod kilogrammes. La mine la plus importante de ce district de Zacatecas est aujourd'hui celle de Quebradrillas. De 1854 à 1865, cette exploitation a produit 54.651 tonnes de minerai, d'où l'on a ex-
trait 81.045 kilogrammes d'argent, ce qui donne un rendement moyen de 1481,29 pour loo kilogrammes. Pendant cette même période, la mine a remboursé le capital primitif, 1.600.000 francs, qui avait été nécessaire pour l'épuisement des anciens travaux elle; a de plus laissé un bénéfice net de .000.000 de francs _environ. (*) Aujourd'hui les exploitations de Guanajuato en sont réduites à fouiller dans les anciens travaux; les travaux de recherche ou de préparation ayant été pendant longtemps suspendus. D'après les
MÉTALLURGIE DE L' ARGENT AU MEXIQUE.
Au Fresnillo, les comptes, très-exacts, de l'usine font voir
que depuis 1833 jusqu'à 1863 (sauf une lacune de quatre années) il est entré dans l'usine 910.905 tonnes de minerai qui ont produit 902.258 kilogrammes d'argent, d'où une teneur moyenne de 99,o7 pour ioo kilogrammes. Ces résultats, que je crois inutile de multiplier, montrent que les minerais exploités au Mexique y rendent, sans s'arrêter à quelques gîtes exceptionnellement riches, de 100 à 270 grammes d'argent pour 100 kilogrammes de minerais. Ces teneurs correspondent aux minerais soumis, après l'extraction, à un simple cassage et triage à la main jusqu'à la dimension de 2 ou 3 centimètres de côté. La première teneur de 100 grammes suffit largement, dans les conditions ordinaires du pays, pour couvrir tous les frais des mines et des usines, même en présence d'eaux intérieures abondantes, pouvu qu'il s'agisse de minerais réductibles sur le patio et de filons puissants ; la teneur de 270 grammes correspond déjà, s'il s'agit encore des mêmes minerais, aux exploitations les plus brillantes du pays. Des variations de là richesse suivant la profondeur.-Les filons du Mexique, lorsqu'ils ne contiennent que des minerais d'argent purs, sans minerais de plombou de cuivre, sont loin de présenter une richesse uniforme de la surface vers la profondeur; les exploitations, à mesure qu'elles y pénètrent, y trouvent des périodes d'appauvrissement suivies de périodes de richesse. Ces variations ont été depuis longtemps saisies par les mineurs, qui désignent par le mot de Bonanzo ces périodes d'exploitations fructueuses succédant à des temps difficiles. Pour le mineur du Mexique, un filon a toujours une Bonanza, c'est-à-dire une accumulation de richesse à une profondeur variable suivant les districts. Un %h qui est d'abord bien constant, c'est la succession comptes de l'usine San Juan, la teneur des minerais ainsi produ;ts est de 107 d'argent pour 100 kilogrammes de ruinerai.