Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
porté à 45 kilogrammes, avec une vitesse moyenne de o'n.6o § 1.
FORCE MOTRICE.
1° Force motrice. - On peut, sous le point de vue de la force motrice, établir une distinction fort nette entre les usines à argent du Mexique : d'un côté, celles qui se trouvent dans les vallées des cordillères en dessous du plateau central et qui peuvent disposer des cours d'eau qui descendent de ces montagnes, et d'un autre côté, celles qui sont situées sur le plateau même où il n'existe à vrai dire aucune rivière permanente; et qui n'ont d'autre ressource que celle des moteurs animés. Les premières sont au milieu de contrées restées presque désertes à cause de l'insalubrité de leur climat; elles n'ont jamais eu qu'une importance secondaire (*). Les seeondes, au contraire, se trouvent au centre des régions les
plus peuplées du Mexique, elles ont en quelque sorte toujours résumé l'industrie minérale du pays ; je ne m'occuperai que de ces dernières. De tous ces districts, privés de moteurs hydrauliques, deux seulement, ceux de Pachuca et de Fresnillo, ont pu établir des machines à vapeur. Tous les autres, Zacatecas, Guanajuato, Catorce; Nièves, Sombrerete, etc., ont encore recours à des moteurs animés. Ces moteurs sont exclusivement des mules. Ces animaux proviennent des provinces du nord où ils s'élèvent par troupeaux de plusieurs milliers de têtes ; ils
par seconde. La durée du travail effectif est de 8 heures en moyenne sur . 24, à cause des chômages pendant le service des appareils.
Le prix de revient de cette quantité de travail dépend principalement du prix des fourrages,grains de maïs et paille
d'orge, qui servent à l'alimentation de ces animaux, la durée de leur servie étant généralement fort longue. Or, le prix de ces fourrages varie au Mexique entre des limites très-étendues. Ainsi à Guanajuato, en 1862, le prix du maïs en grains était de 1 piastre la fanègue soit 9f. 781es loo kilogrammes ; deux ans après il se vendait 9 piastres, soit 7of. 47 , au même poids de ioo kil. Ces variations de prix des denrées agricoles ont sur les exploitations d'argent une importance assez considérable
pour qu'il soit nécessaire d'y insister, en montrant entre quelles limites peut varier le prix de revient de la force motrice sur ces exploitations. Guanajuato, à l'usine San Juan, qui occupe 240 mules, et pour des valeurs de denrées savoir Maïs grain, 2 piastres 8/2 la fanègue
tp,,56 le quintal.
Paille fourrage, 8 réal 5/4 l'arrobe
lot, 27
Les dépenses faites pour les écuries ont été
arrivent, encore demi-sauvages, dans les provinces du centre
où ils se vendent 3o à 35 piastres, soit 162 à 189 francs, par tête; ils sont ensuite employés, soit à l'épuisement des mines, soit au broyage des minerais. Attelées aux appareils de broyage, qui seront décrits plus , tard, ces mules, de taille et de force moyenne inférieures à celles d'Europe, donnent 1 2 heures de travail en deux postes de 6 heures. Leur effort moyen peut au plus être (*) L'usine de Regla fait seule exception.
DEP ENSES.
Maïs en grains Fourrages
Fers des animaux Main-d'oeuvre d'écurie. Animaux morts. Ensemble.
PIASTRES.
9.158,20 9.571,18 450,52 507,84 92,00 19.779,74
nucms. 49.454,28 51.684,37 2.432,81 2.742,31 498,80 106.810,60
Lesquelles sommes équivalent en francs, par jour et par mule, savoir :