Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
hôtels de monnaies de -Mexico, de Guanajuato et de Durango,
est immédiatement employé par les usines voisines, qui le payent, pris sur place, de 165 à 175 francs les oo kilogrammes; mais la grande majorité des usines du pays en reste privée et doit recourir au magistral ordinaire. Un fait qui me reste .à signaler, dans ce qui regarde le
magistral, est la présence de l'argent dans la plupart des minerais de enivre qui servent à le préparer. Les essais suivants qui établissent cette présence, ont été faits suries minerais des principaux gisements avant et après
grillage, avec des échaatillons moyens prélevés sur les minerais broyés I. Tepezala. Minerai cru, première qualité, broyé à l'usine San Juan à Guanajuato, teneur aux 100 kilogrammes gram, argent. . . Li9 de minerai cru Tepezala. Minerai grillé, magistral qualité moyenne de l'usine Begona à Zacatecas, teneur aux 100 kilogramugent. . . 25 mes de minerai grillé. Zimapam. Minerai de Chalmas, fournissant les usines de A totonilco et Real-del-Mu te. teneur aux ou kilogram12 irgent. mes de minerai cru 1V. Tasco. Mine Babylonia, pyrites riches en cuivre panaché ayant servi à la préparation du magistral, teneur aux 100 kilogrammes de. minerai cru. . . argent. . . 10 .
Si maintenant on observe que le minerai de cuivre est, dans presque touv.s les usin
broyé et desséché en présence
d'eaux -fortement salées que quelquefois on ajoute du sel
dans le four de grillage, on devra conclure que le magistral employé dans la plupart des cas est un véritable minerai argentifère qui a été soumis à un grillage chlorurant à la température du rouge. li sera nécessaire de tenir compte de cette observation, pour l'étude théorique des réactions du Patio. Combustible. Le Mexique est un pays pauvre en forêts, et ce qu'il en renferme est très-inégalement réparti sur sa surface; lorsqu'on y aborde soit du côté du Golfe, soit du
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côté de la mer Pacifique, et qu'on pénètre à l'intérieur par les chemins de Vera-Cruz ou de Tampico, de Tepic ou. de Mazatlan, le sol se présente couvert d'une végétation puissante qui, de la base à leur sommet, recouvre toutes les pentes des cordillères. La contrée. semble alors d'une 'admirable fertilité. Mais, dès qu'on arrive sur les hauts plateaux (altitude 2.3oo mètres), cette énergie de la vie végétale semble disparaître, la terre apparaît nue, et l'on trouve les plus grandes villes souvent entourées de la plus complète stérilité; les collines qui dominent Guannjuato, le soulèvement de Zacatecas, la plaine du Fresnillo, le massif de Catorce, ne portent pas un arbrisseau, et toutes les vastes
plaines du nord, de Durango au Saltillo, de San-Luis à Aguas-Calientes ,
ne laissent à l'esprit de celui qui les a
parcourues, que le souvenir d'un sol aride où la rencontre d'une vallée peuplée d'arbres est une véritable rareté. La végétation reprend ensuite sur les pentes des montagnes qui se surélèvent au-dessus de ces plaines. Les montagnes du Rio-Frio (altitude 5.3oo mètres) entre Puebla et Mexico, celles de Las Cruces (2.95o mètres), entre Mexico et Toluca, sont couvertes de sapins, et alimentent de bois et de charbon les grandes villes qui sont à leur pied. La chaîne de Réal del Mon te à Atotonilco (2. Soo mètres) est cou-
verte de bois qui, par les machines à vapeur de Pachuca, ont sauvé ce district. Les montagnes de Léon à Guanajuato dont le cerro de los llanitos est le centre (5.56o mètres) sont aussi couvertes de sapins et depuis longtemps font face aux besoins des mines de Guanajuato ; la Sierra hermosa dans l'état de San-Luis porte aussi de belles forêts, seule ressource où l'on puisse de plus de 50 lieues de distance, venir trouver une pièce de charpente. Malheureusement ces massifs boisés sont fort rares et partout le prix du combustible est. très-élevé.
Ces prix dépendent, pour un lieu donné, autant des
moyens de communication et de l'importance des populo.'Foi ; xx, 1871.. 6