Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE,
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
seront un bénéfice annuel bien autrement considérable, que celui que pourrait obtenir, dans le même temps, une usine saxonne fondée avec les mêmes dépenses, disposant d'un
facilita le traitement, l'application de la méthode nouvelle se fit avec bénéfices, et bientôt Sombrerete compta soixantedix ateliers en travail. Bien que ralentie par suite de l'épuisement partiel de ces haldes anciennes, cette exploitation persiste encore aujour-
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traitement plus parfait sans doute, mais certainement incapable d'atteindre à pareille production. Il est, cependant, une classe de minerais pour lesquels l'amalgamation par les tonnes sera toujours préférable ; ce sont les pyrites de fer ou de cuivre argentifères par ellesmêmes, ou _mêlés d'argent arseniosulfuré, et de cuivres gris. Ces minerais se refusent absolument au traitement du patio ; on ne peut les fondre, au Mexique, que dans le Cas d'une teneur élevée ; leur traitement par la méthode saxonne sera généralement profitable. C'étaient des minerais de cette nature, que produisaient les filons de Veta-Negra, San-Lucas, Pavillon, à Sombrerete, lorsque leurs exploitations étaient si florissantes vers la fin du siècle dernier. Ces minerais étaient extrêmement riches, et tout ce qui ne rendait pas 10 onces d'argent par charge,
grammes par oo kilogrammes, était rejeté comme stérile. Plus tard, soit à cause des désordres qui suivirent les guerres de l'indépendance, soit parce qu'elles étaient épui208
sées, ces mines furent abandonnées, et Sombrerete, autrefois si populeux, était presque désert et ruiné, lorsqu'un français
entreprit d'utiliser les minerais perdus dans les haldes anciennes, en essayant de les traiter par l'amalgamation d'Europe. Une heureuse modification apportée par un charpentier local au train complexe des tonnes de Freyberg en rendit le service facile au moyen des mules ; l'altération que les minerais avaient subie, par une longue exposition à l'air (*), (*) Les eaux qui s'écoulent des anciens déblais de Sombrerete, à l'intérieur et à l'extérieur, sont acides et renferment 1,9 p. 100 de cuivre dans les résidus de leur évaporation, et une forte proportion d'acide arsénieux.
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o5
d'hui.
La teneur générale moyenne des minerais retirés de ces anciens déblais après les avoir criblés sur une claie grossière,
et avoir séparé le gros stérile à la main est de Six onces
d'argent par, charge , qui équivalent à
grammes pour 100 kilogrammes. Les minerais rendus à l'usine coûtent
125
1 réal par charge, soit ......
francs. .
.
4,89 par tonne
Les frais de traitement s'élèvent à
réales par charge
53,79
id.
58,68
id.
Soit pour frais d'usine et de mine
12 reales la charge
Mais on ne retire guère que la moitié de l'argent contenu, soit 5 onces, qui ne valent que 5 piastres à cause du bas titre du métal ; il ressort ainsi un bénéfice net de 12 reales par charge, soit
58',68 par tonne.
On peut évaluer à 5 millions de piastres l'argent qui a été ainsi retiré des anciens déblais des mines de Sombrerete, déblais restés perdus jusqu'à l'introduction de la méthode européenne. De semblables résultats pourraient être obtenus, par les mêmes moyens, en nombre d'autres lieux au Mexique.
Minerais traités par la fonte. On traite par la fonte les sulfures massifs, qu'on sépare lors du triage à la main, lorsque ces sulfures sont de composition complexe, formés par un mélange de blende, de galènes antimoniales, de cuivre pyriteux et de pyrites de fer ; on les fond, au four à manche,