Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
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avec une quantité de litharge suffisante. Mais il faut 'à ces minerais une teneur en argent élevée, car le prix de revient, de ce traitement ne s'abaisse guère au Mexique au-dessous de 165 à 170 francs par tonne, et s'élève, le plus souvent, à 7 et 800 francs..-.
Si les minerais consistent en espèces d'argent pures et massives, bromure, sulfure ductile et argent rouge ou argent noir, accompagnées de très-peu de gangues pierreuses, on les scorilie sur un bain de plomb fondu dans un four à coupelle, puis on donne le vent, quand le bain a été enrichi
à 2 ou 3 p. ioo d'argent. Mais ce procédé est moins une méthode régulière, qu'un travail accidentel dans les usines, ou la façon de faire d'ateliers clandestins qui achètent les minerais extrêmement riches volés sur les exploitations. Importance des divers tretements. - Ces différentes méthodes de traitement sont loin de contribuer pour des parts
égales dans la production générale de l'argent; il n'est cependant pas possible d'établir, avec certitude, leur importance relative:
A Réal -del-Monte, pour une production d'argent. de 3.445.222 piastres, dans une année, les minerais traités par. la fonte ont donné 304.65'6 piastres, soit Io,76p. 100. A la, mine de Quebradi.11as, à Zacatecas, le rapport des mêmes quantités ressort à 10,12; il en est à peu près de même pour Veta,-Grande du même district. On peut,je crois, généraliser
ce rapport et admettre que les minerais fondus :donnent 10 p. i oo , environ, de la production totale. L'amalgamation suivant la méthode saxonne a reçu une' application importante, dans les explo-itations de la compagnie de Réal-del-Monte ; les usines qui l'emploient produisent.
tous les ans- de 2.500.000 à 2.400.000 piastres; on peut porter à. 600.000 piastres, au, plus, la production des ateliers de Sombrerete, Matehuala, etc., ce qui pour une extraction totale annuelle de i8.000.000 de piastres, en chiffres ronds,. donne; pour les tonnes, le rapport de 16 p. ioo. .
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L'emploi de la méthode du cazo est limitée aux usines de Catorce, Cedral, Matehuala, San Pedro, etc., qui toutes apportent leurs métaux aux monnaies de San Luis ou de Catorce ; on ne peut pas attribuer à cette méthode plus de '-= de l'argent frappé tous les, ans dans ces,deux villes, soit, 5 à.,600.000 piastres, ce qui donnerait 3 100 de la pro-, duction totale. En portant au compte de la méthode du Patio le complément de la production, on aurait la répartition suivante Argent retiré par la foute... .'o p, /00 de la production totale. ici.
tonnes.
.
.
ici
cazo.
.
.
id.
patio..
.
.
16 p. 100 3 p. 100 71 p. 100
Id. id. Id.
Ces chiffres ne sont quelle simples indications, montrant, cependant, que la production de l'argent au Mexique dépend surtout de l'amalgamation par le Patio. Dans ce qui va suivre, j'insisterai surtout sur les méthodes
de traitement qui sont propres aux usines du NouveauMonde, savoir : la méthode par le Patio et celle par le Cazo. § 3.
TRAVAIL MÉCANIQUE DES MINERAIS ANTÉRIEUR AU TRAITEMENT.
Les minerais livrés par. les exploitations arrivent aux usines séparés en terres et . menus, et en fragments du triage à la main. Si les minerais sont destinés à la fonte, ils ne 'subissent
aucun travail mécanique et vont directement aux lits de fusion, mais s'ils doivent être traités par l'amalgamation;' il faut qu'ils soient d'abord porphyrisés. J'ai déjà dit que pour ce travail, la généralité des 'usines mexicaines n'avait pas d'autre force motrice que celle des animaux, et j'ai aussi indiqué que pour se soustraire aux dépenses. excessives ,qu'entraînaient après elles les années