Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
de disette, fréquentes sur les hauts plateaux, une usine
la disposition, commune à presque toutes les usines, est indiquée par la fig. 2 (Pl. Il), la hauteur de chute corres-
lob
importante, celle du Fresnillo, avait établi des machines à vapeur. Laissant donc de côté les moteurs hydrauliques limités à quelques rares -localités, on trouve actuellement dans les usines du Mexique, l'ancien travail de broyage au moyen
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pondante pour les sabots neufs est de om,54.
Une batterie pareille exige trois mules ; on les attèle côte à côte, à un même bras horizontal B, et à des distances successives de 2m,40, 201,90, 5-,5o de l'axe du
des mules, et la récente application au Même travail des moteurs à vapeur, faite à l'hacienda nueva du Fresnillo. Broyage et porphyrisation des minerais au moyen des
manège. Un enfant les conduit et les maintient toujours au trot Elles font ainsi quatre tours par minute, mais ne peu-
mules. Les réactions de l'amalgamation par le patio exigent que les minerais soient exactement porphyrisés ; pour y
9 pilons en mouvement 18 mules à l'écurie. Le rapport des rayons de la lanterne et de sa roue motrice varie d'une usine à une autre, et est compris, le plus et -Les pilons donnent ainsi de 15 à souvent, entre 2o coups par minute. Le service de la batterie est fait par trois ouvriers ; l'un va prendre les minerais aux dépôts de l'usine, les deux au-
arriver on commence par les réduire à un état de gros sable par bocardage à sec, puis on reprend ces sables, et on les broie longtemps, en présence de l'eau, sous de lourdes pierres de porphyre traînées sur le fond d'une auge circulaire. Bocardage. Les bocards (molinos) usités au Mexique se rapportent tous à un type unique dont les fig. -1, 2 , PI. II, font connaître les dispositions essentielles,, ils corn-
prennent neuf pilons en une seule batterie. La flèche de chaque pilon, en chêne-, pèse 5o kilogrammes, coûte tor.4o
et dure 4 à 5 ans. Les sabots P en fer forgé, aujourd'hui comme au temps de la domination espagnole, arrivent exclusivement de Biscaye; chaque sabot neuf pèse loà livres, 48 kilogrammes, coûte 18 piastres (Zacatecas) 97,2o, et dure suivant les minerais de 4 mois à 1 an. La sole St
sur laquelle battent les pilons est en bronze; elle a une section de om,24; et coûte fondue sur les lieux 2.500 à 2.800 francs; elle peut durer de 5 à 8 ans suivant les minerais. De chaque côté de la batterie dont les poitrines sont ouvertes, sont disposés, comme l'indique la .figure, deux cuirs de boeufs non tannés, percés de trous ayant de om,o1
à 0m, 015 de diamètre; ces cuirs coûtent 16,2o pièce et ne durent guère que deux mois; une caisse close est placée sous ces cribles.A chaque flèche correspon dent trois cames motrices dont
vent fournir qu'un poste de 4 heures, ce qui donne pour
tres placés en A, A' de chaque côté du bocard, remuent activement les minerais sur les cribles, et rejettent sans cesse leurs refus sous les pilons. Ils arrivent ainsi, pour des trous de crible de ont. oi5, et pour des minerais de dureté moyenne, à passer 5 -3 de monlones, environ, de minerais pour 24 heures, soit 5.290 kilogrammes, ce qui donnerait 295 kilogrammes de minerais pulvérisés par mule et par jour ; mais pour tenir compte des accidents, blessures, etc., qui rendent souvent ces animaux indisponibles, on pourra_ compter qu'il faut 5 mules par chaque tonne de minerai à pulvériser par jour. Ce résultat, surtout sil' on considère le diamètre des trous des cribles, est assurément peu satisfaisant; la cause en est dans la construction même du bocard employé. Les pilons sont d'abord beaucoup trop légers; car pour une demi-usure de leurs sabots, leur poids s'abaisse à 8o,
85 kilogrammes, et dans cet état, surtout s'il s'agit de minerais un peu durs, la batterie n'a plus assez de force ; les mules travaillent sans aucun résultat utile.