Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
Page : Image 62
Révision de 19 févr. 2015 15:22:18, edited by Anonymes
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU. MEXIQ.UE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU 'MEXIQUE.
La distance qui sépare l'axe de l'arbre des cames de l'axe des flèches est considérable, les cames motrices rencontrent
de.l'atelier, às mètre de profondeur, et ayant 5 mètres:à
.110
donc le mentonnet de ces flèchesavec une vitesse très-grande,
de là des chocs, qui transmis aurmules, sont pour elles une cause de très- grande fatigue. Enfin, et par suite des dimensions adoptées pour la transmission du mouvement, et afin de maintenir aux pilons une vitesse suffisante, on est obligé de donner aux mules une allure anormale qui réduit beaucoup leur effet utile. Cette opération du bocardage,;tellaqu'on la pratique,:ne remplit d'ailleurs que très-imparfaitement son but qui est
de préparer les minerais à la porphyrisation. Le grand
1 11
5r",5o de diamètre si on veut employer deux mules, et seulement i",5o et 2 mètres si on veut n'en employer qu'une. Cette excavation est circonscrite par de fortes douves exactement jointives qui s'enfoncent en :terre, en contre-bas du fond de l'excavation, et se surélèvent à l'extérieur de om,25 orn,5o, au-dessus du sol de l'atelier. Le pavé que l'on dispose au fond de cette espèce de cuve, pour former l'aire de broyage, a une épaisseur de -_on',6o. -On le fait avec des pierres meulières hors de service, que l'on débite sur une section de or°,15 à Om,20 et que l'on, plante droites, de façon à obtenir :une surface bien dressée
diamètre des ouvertures des cribles, et leur rapide agrandissement par l'usure, conduit à des sables très-grossiers, qui ne sont pas écrasés par le poids des pierres employées dans l'opération suivante de la porphyrisation ; si les minerais sont un peu durs, ces sables roulent en quelque sorte sous les meulières, et l'opération traîne en longueur. Cette influence de la finesse des sables sur la durée de la porphyrisation est considérable, elle a été bien constatée au Fresnillo. Pour le même minerai, le :même moulin à porphy-
et présentant un :très- grand nombre de joints, condition nécessaire, si par l'addition du mercure pendant la por'phyrisation, on veut retirer l'or et l'argent natif des minerais. Ce fond de Parrastra coûte G piastres de façon, et dure de huit à neuf mois.
riser, la même finesse obtenue, l'opération durait 2 0 à 211 heures, avec des cribles de :cuir au bocarcl .percés d'ouvertures de o"',12; elle était ,réduite à 14, .et, quel-
cordes et des anneaux scellés à leurs extrémités les pierres meuli4res (Voladoras). L'une de ces traverses se prolonge de. in',5o en dehors du cercle des douves. C'est à .ce bras que les mules..s'attèlent, côte à côte.
quefois 12 heures, avec des cribles métalliques,- ayant des trous de 0m. oo5 de diamètre. 20 Porphyrisation. Il a été proposé, au :Mexiqu.e, bien des appareils pour porphyriser les minerais ; mais aucun,
jusqu'ici, n'a présenté les' avantages des moulins depuis longtemps usités dans le pays. Ces moulins (arrastras ou tahonas)(fig. 5-4, Pl. II) (':), consistent en une excavation circulaire creusée clans le sol (*) Les dimensions indiquées sont celles adoptées dans la grande usine de LoretoTécemment'construite à Pachuca.
Au centre, est solidement fixée en terre une_ pièce da bois '111, portant une crapaudine sur laquelle tourne l'arbre ver-
tical B. Celui-ci porte à on',6o environ au-dessus du sol deux traverses en croix, auxquelles on attache avec des
Les meulières sont, autant que possible, de porphyre quartzifère très-dur.. On leur donne la forme de parallélipipèdes réguliers ayant ï mètre de longueur, om ,4o à orn, 45 de largeur de base, et om,55 ào;n44o de hauteur. Elles pèsent ainsi de 55o à Lt5o kilogrammes, coûtent iot..4o la pièce et durent del mois 1/2 à 2 mois, après ce temps elles ont perdu les 215 de leur poids. Si les pierres meulières sont comme
au Fresnillo et Zacateeas d'un porphyre très-dur, l'usure du fond et celle des pierres meulières ne représente que p. ï on du poids des minerais broyés ; si le porphyre est