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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

Nous verrons, parla suite, que l'on ne peut pas s'écarter beaucoup du degré de consistance auquel ces proportions correspondent, sans compromettre la marche des réactions. Dans ces conditions, et avec l'épaisseur ordinaire de om,25 à om,30, que doit avoir le minerai, une torta de 55 tonnes occupe un cercle de 18 vares, 15 mètres environ de diamètre (5). Répartition des réactifs. - Le premier réactif introduit est le sel, puis vient le magistral, et enfin le mercure. A moins d'une connaissance parfaite des minerais, de leur composition métallique et de leur richesse en argent, à moins aussi d'une habileté très-grande pour la conduite des opérations, on se garde d'employer, dès le début, la quantité de réactifs qui serait nécessaire pour mener à lin

l'opération. De peur d'en mettre un excès toujours nuisible, on n'en introduit, d'abord, que la proportion strictement nécessaire pour déterminer seulement un commencement d'amalgamation ; puis, pendant toute la durée du travail, par des additions successives de magistral et de sel, on stimule l'énergie des réactions, en même temps qu'on ajoute peu à peu le Mercure nécessaire pour absorber l'argent produit. La proportion de sel employée dès le début de l'opération varie,fort peu, même pour des minerais très-dissemblables de nature et de richesse en argent. Au Fresnillo, pour des minerais ordinaires dont la teneur en argent s'abaisse fort souvent à 1 2 onces par. monton, (5) Cet espace nécessaire aux tortas, joint au temps pendant lequel elles restent eu réactions, conduit à de très-gnandes surfaces, pour l'étendue nécessaire aux usines; ainsi la cour d'amalgamation du Fresnillo ne mesure pas moins de 20.000 mètres qua.rrés. Ces emplacements sont souvent très-difficiles à préparer dans le voisinage des mines; à Pachuca, par exemple, pour con-

struire le patio de l'usine de Loreto, à proximité des puits d'extraction des minerais, la compagnie de Real del monte dépensera, dit-on, plus de 5 millions de francs.

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soit 37 grammes pour too kilogrammes, on débute par 5 p. ioo de sel brut du Pefion blanco équivalant à .3 p. 100

de chlorure de sodium pur.

A Zacatecas, avec des minerais chargés de sulfures, (blende, cuivre pyriteux), et rendant 125 à 13o grammes d'argent aux i oo kilogrammes, pour une torta, ordinaire de 69 tonnes de minerais, on verse dès le début 5o charges du même sel brut du Pefion, ce qui revient à un emploi de 4,5 p. 100 de chlorure. A Guanajuato, où les minerais sont libres de sulfures, libres surtout de blende, on répand sur les tortas, au commencement du travail, en mêmes sels du Pellon, l'équivalent environ de 3 + p. 1 oo de chlorure pur. A Pachuca, à l'usine de Loreto, où l'on traite des minerais cuivreux et blendeux, souvent très-difficiles à l'amal-

gamation, on débute par 4 p. soo de sel de Texcoco, tenant en moyenne.8o à 85 p. 100 de chlorure; ces sels bruts sont fortement alcalins.

Le sel se répand à la pelle, et bien uniformément sur toute la surface de la torta, puis on donne un repas°, c'est-à-

dire que l'on fait fouler les minerais par de nombreuses mules, et qu'on les fait ensuite retourner à la pelle (5). (5) Dans quelques usines de faible importance, ce travail du repaso se fait avec des hommes foulant les minerais à très-petits pas, et les pieds nus. On opère alors par très-petits tas de 20 quintaux (920 kilog.) que l'on livre à un ouvrier. On retourne le minerai après trois repassages, puis on le relève en forme de cône pour le préserver d'une évaporation trop rapide. Dans d'autres districts, Catorce, los Angeles, où l'on traite sur le patio, après grillage au reverbère, des minerais très-pyriteux, les pieds des mules s'ulcèrent rapidement par l'action des sels métalliques produits au grillage, et le sabot tombe; l'emploi des animaux pour ce travail du repas° devient ainsi impossible; on les a remplacés par un appareil formé d'un long arbre, soutenu par deux roues inégales, l'une de plus petit diamètre placée près du centre de la torta, l'autre, d'un diamètre plus grand, roulant tout autour et en dehors du minerai; sur cet arbre, formant ainsi l'axe

d'un cône tronqué dont le sommet fixe serait au centre de la