Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
dans le travail ordinaire du patio et sur les raisons théoriques de son bon effet ; je me bornerai ici à préciser cette conclu-
sion bien certaine de l'expérience, que le fer et le zinc, utiles pour l'amalgamation de minerais contenant de l'argent chloruré ou bromuré, sont sans action ou même nuisibles dans le traitement de minerais sulfurés. Traitement, par le grillage et sur le patio, des minerais sulfurés complexes. - Comme premier exemple de traitement de minerais sulfurés complexes rebelles à l'amalgamation sùr le patio, je citerai d'abord les exploitations de Charcas , et pour montrer quelles difficultés présente au Mexique l'exploitation de certains gisements, et les dépenses et pertes auxquelles on est quelquefois condamné, je donsituation générale. nerai quelques détails sur
Les mines de Charcas sont situées à vingt-cinq lieues environ N. de San Luis Potosi. Voisines des grandes plaines -du nord, où les mules s'élèvent en grands troupeaux, et en relations faciles avec les régions agricoles du Venado, Hedionda, etc., elles peuvent se procurer la force motrice et la main-d'oeuvre à des prix généralement plus favorables que dans bien d'autres districts. Elles sont éloignées de toute forêt, et le charbon de bois, exigé en grandes masses, y prendrait des prix inabordables ; mais les plaines environnantes sont couvertes de yuccas et d'aloès de grande taille, dont les troncs fournissent un combustible suffisant aux réverbères. Les chemins qui, de San Luis et du Saltillo, aboutissent aux mines, sont accessibles aux chariots, et le sel y arrive du Pei:ion blanco au prix de 4 piastres et demie la charge ; la situation économique de ce district doit donc être considérée comme favorable. La découverte de ces mines est de plus fort ancienne; les filons y sont extrêmement nombreux, ,et quelques-uns fort puissants; cependant la production de l'argent n'y a jamais
atteint un chiffre élevé. Les exploitants s'y sont succédé en très-grand nombre, sans pouvoir donner une grande ex-
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tension à leurs entreprises, attirés qu'ils étaient d'abord, par la richesse relative des minerais, puis rebutés par les difficultés de l'extraction de l'argent. Les travaux d'exploitation se sont surtout étendus dans le sens horizontal tout le long d'un large faisceau de filons
qui, sur la direction générale N. 75° à 800 0., traverse le district, à la recherche de quelques colonnes de minerais plus dociles au travail de l'amalgamation ; mais la presque totalité de ces anciennes mines est abandonnée ; il n'en reste plus guère que deux ayant quelque importance : celle de Santa Rosa et celle de Minas Grandes. A Santa Rosa le filon est presque vertical ; il a im,5o à 2 mètres de puissance, et sur toute cette épaisseur est entièrement métallique. A Minas Grandes, le filon a plus de puissance ; c'est un mélange assez confus de chaux carbona-
tée, d'argiles vertes, de quartz pénétré de pyrites de fer empâtant de gros rognons de minerais. Dans l'une et l'autre exploitation, ces minerais consistent en cuivre gris, galène et blende, mêlés de pyrites de cuivre et de pyrite de fer arsenicale. L'argent est très-inégalement réparti entre ces diverses espèces minérales. Des échantillons purs triés avec soin de chacune d'elles, ont donné à l'e3sai par voie sèche les résultats suivants 1° Cuivre gris antimonial sans plomb : couleur noire brillante, éclat gras, poussière rougeâtre obscure. Teneur. 750 gr. p. i.00 kilog. 2° Galène massive : clivages faciles, faces 570 id. courbes brillantes 5' Pyrite cuivreuse : cassure conchoïde, éclat id. gras et brillant. 90 4° Blende blonde : fragile, couverte d'un enduit brun, fort abondante dans la mine. . 51t id.
5' Galène antimoniale et blende noire en masse serrée compacte
6° Pyrite de fer : grenue, arsenicale, sans pyrite cuivreuse apparente.
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