Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
main-d'oeuvre et de combustible qu'exige le travail actuel, ce dernier système serait le plus avantageux. Fours de grillage. - Les dimensions à donner aux fours
de grillage dépendent de la nature des minerais, de l'espèce de combustible disponible, et de l'énergie des ouvriers employés.
L'influence des premières. circonstances ne peut être appréciée d'une manière générale. Pour ce qui est de l'activité des ouvriers mexicains il faut, si l'on veut obtenir une élaboration convenable des charges, ne pas leur faire dépasser 25o à 5oo kilogrammes. Le four suivant (Pl. 111, fig. 8 et 9) appliqué au grillage
de minerais très-blendeux, et brûlant des bûches de mimosa, très-sec et très-dense, donne de bons résultats. La sole est elliptique, le foyer parallèle au petit axe, la porte de travail placée en face de l'arrivée des flammes à l'une des extrémités du grand axe. Le foyer a o-,42 sur 1m,20 de surface de grille et o,5o de profondeurs l'aire de grillage est à 0,22 en contre-bas de l'autel, elle a 2"',65 dans
le sens du mouvement des flammes, im,88 dans le sens perpendiculaire. La voûte s'élève de orn,56 au-dessus de la sole en son milieu et de o-,28 à chacune de ses extrémités. La cheminée prend son ouverture au-dessus de la porte de
travail; elle a om,65, en carré d'abord, se réduit à om,55 après 1 mètre de parcours, et arrive avec cette section à 5 mètres de hauteur. L'ouverture de chargement est cylindrique, garnie de fer et au centre de la voûte; les minerais grillés sont déchargés par une ouverture ménagée dans la sole près la porte de travail ; ils tombent dans un espace voûté disposé
dans le massif du four. La cheminée est sans registres, mais le foyer et le cendrier sont munis de portes de tôle qui règlent le feu.
Les matériaux de construction sont ou des briques ou des blocs de trachytes ; mais les terres réfractaires sont
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extrêmement rares au Mexique, si même il y en existe de bonnes. La construction avec du trachyte est donc préférable, mais il faut en prendre les variétés poreuses qui résistent bien, pourvu qu'on élève la température avec une
grande lenteur. A défaut de dalles réfractaires on peut paver le four avec des briques placées de champ. Le haut prix du fer rend les armatures très-dispendieuses à établir ; on les remplace par un revêtement extérieur très-épais, fait avec des briques séchées au soleil (adobes) de om,8o de long sur on',4o de large. Le bois de mimosa est le meilleur combustible de ceux
que donne le Mexique pour le travail du réverbère. Il est en effet très-dense et permet d'arriver à une haute température, tout en conservant un courant de flammes oxydantes. La position de la porte à l'extrémité du grand axe de la sole pourrait rendre le travail de l'ouvrier plus pénible, si le four était plus grand et les charges plus fortes. Elle a l'avantage de mieux utiliser la chaleur, de ne pas refroidir la charge quand il faut en renouveler les surfaces ; elle diminue enfin les pertes mécaniques, le tirage du four étant à peu près supprimé dès que cette porte est ouverte. Le haut prix du combustible au Mexique semblerait de-
voir faire adopter les fours à double sole, l'une pour la dessiccation, l'autre pour le grillage chlorurant. Ces fours ont, en effet, été essayés; mais, soit que le four supérieur de séchage fût trop chaud au moment du chargement des minerais humides, soit que le travail des deux soles confié au même ouvrier ne fût pas suffisamment actif, il se produisait une grande quantité de grumeaux que l'on ne parvenait pas à détruire par le râble ; et comme les minerais sont portés aux tonnes d'amalr4amation, tels qu'ils tombent du réverbère, les pertes en argent étaient de beaucoup augmentées. Cette disposition a donc été abandonnée. Tonnes d'amalgamation. - La construction d'un train de tonnes analogue à celui usité autrefois à Freyberg, et sa