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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

mise en mouvement au moyen de mules soulèverait des difficultés sérieuses sur la plupart des mines mexicaines ; ces difficultés sont supprimées par le matériel suivant employé dans les provinces de Durango et San Luis. Les tonnes sont disposées par paires, de chaque côté d'un

fait arriver un courant d'eau claire, et opérant par dé-

arbre vertical, autour duquel elles tournent et roulent en même temps, mises en mouvement par la traction directe

réunir dans les tonnes. Ce débourbage des minerais amalgamés se fait par des hommes marchant en tous sens et les jambes nues, dans le bassin. Les résidus de sulfures que l'on trouve toujours avec le mercure recueilli dans le bassin, sont d'ordinaire perdus. Dans les conditions ordinaires au Mexique, savoir : le fer à 12 piastres le quintal (1.400 francs la tonne), le bois de construction ayant o'i,35 d'équarrissage à 2 piastres la vare courante, et les ouvriers spéciaux à i piastre par jour, la construction d'un pareil manége coûte environ 400 pias-

des mules. En dessous d'elles est un bassin circulaire étanche

où se vident les minerais amalgamés et où se font les manipulations du mercure. Les fig. io, il et 12 , Pl. III donnent les détails de construction de l'appareil. L'arbre vertical A, mobile sur

un pivot au centre du bassin C, porte par un assemblage à mi-bois et un fort serrage à vis, un bâti horizontal en madriers de orn,25 sur on',12, B, lequel forme, de chaque côté de l'arbre, deux cadres rectangulaires où sont placées les tonnes T. Celles-ci reposent ainsi par leurs tourillons sur le bâti mobile ; elles portent en même temps, par un fort cercle de serrage en fer placé près de leur tête extérieure, sur le bord du bassin inférieur; elles peuvent ainsi tout à la fois rouler et tourner au-dessus de ce bassin. Les bords de ce bassin sont formés par de fortes douves de bois dont les têtes sont recouvertes par une couronne de fer. Les mules sont attelées sur le prolongement des plus longs côtés du bâti des tonnes. Ces tonnes ont d'ordinaire à l'intérieur orn,3 i de diamètre et i mètre de longueur ; elles sont traversées par un axe en bois rond de '3-06 de grosseur et séparées en deux par une cloison perpendiculaire à l'axe, disposition qui assure une solidité plus grande. Les tonnes portent une bonde dont le bouchon de bois est percé à son centre et porte une sorte de robinet par lequel on fait d'abord écouler le mercure. Le déchargement des minerais se fait en ouvrant la bonde plus large, les boues

amalgamées sont lavées dans le bassin inférieur où l'on

cantations successives. Le fond du bassin présente, près du dernier orifice d'écoulement, une petite cuvette de orn,Zto de

diamètre et de om0 de profondeur, où se réunissent le mercure divisé et les grains d'amalgame qui n'ont pu se

tres.

Le service d'un couple de tonnes exige 4 mules à entre-

tenir, 2 en travail, 2 en repos ; on peut y amalgamer de 7 à Soo kilogrammes par jour en ne faisant qu'une opéra-

tion par 24 heures. De même que l'arrastra, ce manège se prête aux exigences des plus grandes comme des plus petites exploitations. L'un des plus Amalgamation européenne à Catorce. puissants filons de Catorce, celui de San Agustin, après avoir

longtemps produit des chlorures et des bromures d'argent, finit par perdre ces espèces minérales qui furent remplacées par l'argent natif et l'argent sulfuré. Les usines dépendantes de ce filon qui avaient d'abord suivi la méthode du cazo, durent l'abandonner pour prendre celle du patio. Mais à mesure que les travaux s'approfondirent, les minerais continuèrent à changer de nature, le sulfure simple d'argent fut remplacé par l'argent rouge antimonial, en même temps les cuivres pyriteux et la blende devinrent plus abondants ; par suite aussi, l'amalgamation par le patio devint de plus en plus inefficace et dispendieuse. Ainsi durant les dernières