Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
des résultats différents, les uns cédant leur argent avec
répartition dans toute la masse du minerai avant d'aller plus avant, et pour cela il faut au moins six heures de travail des mules et vingt-quatre heures de repos à la torta. Le lendemain du jour où on a mis le sel, on met le ma-
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facilité (Zacatecas) et d'autres (Tepatitlan et Sombrerete), résistant à la réduction ; pareilles différences se sont produites dans le travail des usines, et, comme ces espèces
de l'argent rouge sont très-souvent en mélange, on doit considérer ces minerais comme généralement peu propres à l'amalgamation sur le patio. Enfin, on a vu que si le chlorure d'argent peut être ré-
duit lorsqu'il est tout à fait pur, comme dans certains filons de San-Dimas, il devient très-difficile à réduire lorsqu'il contient du brème en combinaison, et l'expérience a montré l'irréductibilité complète du bromure pur. De là cette distinction, bien établie dans la pratique, qu'il existe des minerais d'argent non sulfurés, que l'on ne peut pas amalgamer sur le patio, et qu'il faut réserver pour le traitement par le cazo. § h. -- DE L'EXPLICATION DE L'AMALGAMATION AMÉRICAINE D'APRÈS
LE PRINCIPE DE LA RÉDUCTION DIRECTE DU SULFURE D'ARGENT.
Il suit de ce qui précède que l'amalgamation de l'argent, sur le patio, ne doit pas être attribuée d'abord à la chloruration des espèces argentifères, puis à la réduction, par le mercure, du chlorure produit, mais qu'elle doit s'expliquer par la réduction directe du sulfure d'argent à l'état métallique, réduction produite par un sel basique de cuivre, soluble dans l'eau salée, agissant avec le contact du cuivre métallique. Il me reste à montrer qu'on peut, en effet, expliquer par ce nouveau principe tous le, détails du procédé américain. Les minerais suffisants pour faire une torta étant réunis
sur le patio à l'état de boue tenant 3o p. 100 d'eau environ, la première opération du traitement est la distribution du sel ; il importe d'assurer sa dissolution et son égale
gistral ou mieux, s'il est possible, le sulfate de cuivre; il se répand en poudre fine sur tout le dessus des minerais. Ce sel est très-soluble. Les boues sont bien homogènes et partout bien imprégnées d'eau salée ; une demi-heure de repaso suffit pour mélanger uniformément le sel:de cuivre ; à ce moment se produit la réaction NaG1
Cu0S03.= Na0S03
CuGl.
démontrée par le fait, constaté, de l'existence du sel de soude libre dans la torta. Le sel cuivrique étant en dissolution, il faut se hâter d'introduire immédiatement le mercure ; car le bichlorare de cuivre, laissé en contact avec les sulfures de métaux facilement oxydables (blende, certaines pyrites, etc.), qui
peuvent exister dans les minerais, réagirait sur eux; la torta s'appauvrirait de magistral, et se chargerait aussi de soufre libre provenant de l'action du sel de cuivre sur les sulfures, ce qui est fort utile à éviter. Le mercure se répand en pluie fine sur toute la surface de la torta; puis immédiatement on fait marcher les mules pendant au moins
six heures, retournant les minerais ,à la pelle après les trois premières heures de leur travail. A ce moment, un essai fait à la sébile doit montrer la masse entière des minerais imprégnée de mercure. Le métal doit être à l'état de globules métalliques encore discernables; il n'a pas dû être réduit à l'état de poussière. Quelques azogueros n'emploient pour cette première distribution que les deux tiers du mercure jugé nécessaire à l'épuisement total des minerais, soit 4 de métal pour i d'argent contenu; d'autres répandent immédiatement tout le mercure nécessaire, soit