Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU' MEXIQUE.
Le repas°, qui est à vrai dire le seul moyen d'action de l'azoguero, active donc l'amalgamation par deux effets distincts 10 Il oxyde le sulfure de cuivre formé par la désulfuration de l'argent, et sous ce rapport équivaut à une addition de magistral. 2° Il amasse l'argent déjà réduit, le dissout dans le mercure, et séparant les particules d'amalgame des grains de sulfure d'argent mal broyés, les prépare pour une nouvelle action des réductifs. Cette succession d'effets, désulfuration de l'argent par le sel double de protochlorure de cuivre et de sodium, oxydation du sulfure de cuivre ainsi produit, dissolution de l'ar-
aMalgame liquide ou pâteux; s'il- ne s'en forme plus, c'est que les sulfures qui restent ne peuvent rien céder ; et il est inutile de fatiguer l'amalgame déjà existant dans la torta, car on est certain qu'il ne s'enrichira pas ; le croissant pul-
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gent réduit dans le mercure, se produit par la succession même des temps de repos et des temps de repas°, par lesquels passe la torta ; elle dure tant qu'il reste des espèces argentifères réductibles au milieu des minerais. Reste à voir à quel moment il faut arrêter le travail. Nous avons dit quels étaient les signes certains de la fin de l'opération : 1° Il n'y a plus de prenclido, disent les azogueros, c'est-àdire qu'en frottantles sulfures métalliques, résidus du lavage dans la sébile, on ne trouve plus de mercure aux prises avec ces sulfures. C'est qu'à ce moment il n'y a plus de parcelles argentifères réductibles ; tant qu'il en existe, elles se réduisent par leur surface dès que le mercure arrive à leur contact ; l'argent mis à nu retient un peu de mercure qu'on
peut isoler en frottant avec précaution les sulfures qui restent encore ; dès que cet effet ne peut plus se produire on
vérulent qui remplace la limadura est du mercure trèsdivisé, mêlé de protochlorure de cuivre et de mercure. Ces explications font voir que l'amalgamation d'une torta doit être facilement conduite à bonne fin, si dès le début on a bien dosé ses réactifs. Le dosage du sel n'a aucune difficulté ; un excès de ce réactif n'est jamais nuisible ; au contraire, lorsque les azo-
gueros sont pressés d'arriver à l'argent d'une torta, ils y font mettre un supplément de sel ; ils facilitent ainsi la dissolution du sel double de protochlorure de cuivre, ils rendent la désulfuration de l'argent plus rapide. La difficulté principale est l'emploi du: magistral. Un grand excès de ce réactif coûtera nécessairement beaucoup de mercure pour ramener au minimum les sels de bichlorure que l'on aura introduits. Le chlorure de mercure formé avec trop d'abondance, voile la surface du métal et le rend presque inerte au contact de l'argent sulfuré ; de plus, l'excès des sels 'acides (fer ou cuivre), s'il devient trop considérable, fait porter leur action sur les sulfures métalliques des minerais, il se fait du soufre qui peut attaquer le mercure, et des sels métalliques solubles qui diminuent beancoup le pouvoir dissolvant de l'eau de la torta pour le protochlorure de cuivre ; fa. réduction du sulfure d'argent est
ainsi entravée de tous côtés, aussi il est bien rare qu'on
reste des minerais. 20 La limadura a disparu, elle est remplacée par un crois-
puisse arriver à réparer une erreur grossière, commise dans le dosage du magistral. Ces erreurs ne sont d'ailleurs possibles qu'avec l'emploi du magistral fabriqué avec des pyrites de cuivre, car leur teneur en sulfate de cuivre est des
la
plus variables. Les excès de sulfate de cuivre qu'on peut
poussière d'argent Métallique tenant un peu de mercure, et que le prochain repaso doit entièrement transformer en
ainsi introduire sont généralement peu considérables, et l'erreur peut le plus souvent se réparer. On employait autrefois
peut être certain qu'il ne viendra plus d'argent de ce
qui
sant de couleur grise pulvérulent. La limadura est de