Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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344 USAGE DE LA CHAUX VIVE DANS LES HAUTS FOURNEAUX I
Capacité par compartiment,Ii en mètres cubes
30
50
60
15
20
6.750
9.000
400
500
580
690
760
820
870
3 000
3.500
4.000
4.500
5.000
5.500
6.000
10
110
I
Nombre de briques ordi-
I
1
Fonte en kiIog
près de 600, dont 2o en France. La plupart servent -à /la cuisson des briques ; 6o pour la chaux et le ciment; une
13.500 18.000 22.000 27.000
. .
Maçonnerie en mètres cubes
345
dizaine pour la poterie.
I
naires par compartiment 4.500 de (0,22, 0,11 et 0,06).
ET EMPLOI DU FOUR ANNULAIRE HOFFMANN.
Le four, comme l'indiquent les fig. 2 et 4, doit être couvert d'une légère toiture. Quant aux frais de construction, ils sont bien entendu plus élevés, à production égale, que ceux des fours coulants ordinaires, servant pour la cuisson de la chaux. La différence est plus faible lorsqu'on compare ces frais aux fours à dômes pour briques ou poteries. Mais, dans les deux cas, la différence de consommation est telle,
qu'en moins d'un an l'excès de dépenses se trouve déjà couvert en majeure partie. Dans les conditions ordinaires en France, un four annu-
laire, tenant 5o tonnes par compartiment, coûtera en général 25 à 5o. 000 francs. Quant à la main d'oeuvre, elle est faible aussi. L'enfournement et le défournement exigent le même travail, pour les briques et les poteries, que dans les fours anciens. Pour la chaux, les dépenses seront un peu plus élevées à cause de l'arrangement plus soigné des pierres. Mais le travail du chauffeur est moins pénible et peut être confié à des femmes. Une seule ouvrière, par poste de douze heures, peut parfaitement alimenter un four de dimensions
ordinaires, mesurant 5o à 4o mètres cubes par compartiment. Les avantages du four annulaire sont enfin prouvés par son adoption rapide en Allemagne surtout. L'invention date de dix ans à peine, et déjà, fin 1869, on en avait établi
Et maintenant quelques mots encore sur l'emploi de ce four dans les usines à fer. D'après ce qui précède et l'expérience acquise dans les briqueteries ordinaires, il me paraît superflu d'insister encore sur les avantages du four pour la cuisson des briques dont se servent les forges ; mais je désire montrer combien son emploi serait utile pour la calcination des minerais et de la castine. La marche des fours coulants ordinaires est fort irrégulière. Souvent la cuisson est trop forte sur un point, insuffisante sur d'autres; on ne peut la régler comme on veut. Dans les fours annulaires, il en est tout autrement. Nonseulement on peut régler, à volonté, le tirage et la marche générale de l'appareil, à l'aide des clapets des carneaux de fumée, mais on peut encore régulariser le feu et le rendre uniforme sur tous les points, en chargeant plus ou moins de. houille par les divers ouvreaux. On peut donc arriver sans peine à une cuisson complète et énergique du calcaire chargé, et on ne consommera, pour cela, comme nous venons de le voir, que 6 à 7 pour 100 de houille menue ordinaire. Admettons un haut fourneau produisant 4o tonnes de fonte par jour ; la consommation en castine sera de
25 tonnes, ce qui suppose un four circulaire. de 20 à 25 mètres cubes par compartiment, coûtant 25.000 francs au maximum. Chaque jour, le four annulaire fournira le poids de chaux strictement nécessaire pour la marche du hautfourneau. Or, dans les hauts fourneaux anglais, l'emploi de la chaux vive procure une économie de 38 kilogrammes de coke, par tonne de fonte, et M. Bell, qui cite ce chiffre d'après son expérience propre, ajoute que la chaux vive TOME XX, 1871.
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