Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)

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DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'AUTUN.

SITUATION DE L'INDUSTRIE francs.

Chauffeurs

Nettoyage des fours et manipulations de charbon Chargeurs et défourneurs. Casseurs de schistes Roulage et abatage Travaux,divers dans la mine Machiniste et receveur au jour Charbon pour l'extraction et la distillation

..

0,0657 0,4398 0,5111 1,6130 0,1446 0,2125

3,0770 6,3709

On a donc le prix de Cif,57o9 pour une production de 4o",55 ; ce qui porte à of,i 579 le prix du litre d'huile nrute. Dans ce prix de revient nous ne faisons pas entrer les frais généraux de surveillance et cependant nous trouvons un prix plus élevé de ot,o4 environ que celui que nous

avions trouvé pour la cornue tournante. Il est vrai que l'huile brute fabriquée à la cornue verticale est un peu plus légère puisqu'elle ne pèse que 888 grammes au lieu de. 900, mais ce faible avantage ne compense pas le rendement moindre et le prix de revient plus élevé. Il est facile de se rendre compte de la supériorité de la cornue tournante sur la. cornue verticale. Dans la cornue tournante les schistes sont successivement amenés en contact avec les parois chauffées de la cornue, de sorte que

toutes leurs parties sont ainsi également soumises à l'action de la chaleur. Dans la cornue verticale au contraire, les schistes placés au milieu ne recevant pas directement l'action de la chaleur sont très-difficiles à échauffer bien que la largeur de la cornue ne soit que de o-,5o ; il en résulte que pour arriver à une distillation à peu près complète, on

est obligé d'élever beaucoup la température; il faut donc une consommation très-forte de combustible produisant une surélévation de température qui facilite la décomposition des huiles dont les vapeurs viennent en contact avec les parois surchauffées de la cornue.

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Dans l'état de crise où se trouve actuellement l'industrie des schistes, on ne peut plus songer à établir de nouvelles cornues verticales; cependant pour utiliser le vieux matériel qui existe encore dans beaucoup d'usines, on pourrait appliquer aux cornues verticales la combustion des schistes déjà distillés. RECTIFICATION DES HUILES BRUTES.

Première opération. Distillation des huiles brules.Cette opération consiste en une simple distillation qui se fait dans des chaudières en tôle complétement semblables aux chaudières à vapeur. L'usine de Lally possède cinq chaudières à distillation d'huiles brutes ; elles ont 5 mètres de longueur et 1 mètre de diamètre.

On met dans une chaudière de 1.400 à 1.600 litres d'huile brute que l'on soumet à une chaleur aussi uniforme que possible. L'huile distille et les vapeurs, qui deviennent de plus en plus lourdes au fur et à mesure que la distillation avance, viennent se condenser dans un serpentin. Les produits ainsi obtenus sont

1° Huile à traiter à la densité moyenne de 845 à 85o grammes, obtenue dans la première partie de la distillation;

2° Huile verte à la densité de 900 à 920 grammes, obtenue dans la seconde partie de la distillation ; 3° Goudron à la densité de 970 à 980 grammes restant comme fond de chaudière. Cette opération doit, pour donner les meilleurs résultats, être conduite lentement et uniformément ; elle doit durer de douze à quatorze heures et les produits de laAistillation ne doivent pas dépasser un hectolitre par heure.

Frais spéciaux de la première opération: - D'après les renseignements qui nous ont été fournis par M. Aymard, les

frais spéciaux à cette opération peuvent s'établir de la façon suivante pour un- hectolitre d'huile brute distillée