Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
Page : Image 195
Révision de 18 févr. 2015 20:24:19, edited by Anonymes
376
SITUATION DE L'INDUSTRIE francs.
0,itiL15
Main-cl'cmivre
oh,19125 charbon à
it,Cso
o 26775 o,Lti 225
Cet hectolitre donne comme produits litres.
63,79 huile à traiter. 19,61 huile verte. 13,81 goudron.
2,79 perte par évaporation ou manipulation.
Les huiles à traiter sont soumises à l'opération subséquente; les huiles vertes et goudrons sont généralement vendus salis autre traitement. Appareil à niveau d'évaporation constant et à distillation continue. - M. Malo, l'inventeur de la cornue tournante, a imaginé un appareil à niveau d'évaporation constant et à distillation continue. Cet appareil (voir la fig. j ,PI. VIII) consiste en une chaudière C que l'on alimente de temps en temps
avec l'huile brute à distiller ; cette chaudière communique
par le tube b avec un réservoir D, et un second tube t fait communiquer la partie supérieure de la chaudière C avec le niveau du liquide dans le réservoir D; de telle façon
que, si ce niveau vient à s'abaisser, de l'air peut pénétrer
par la partie inférieure du tube t et se rendre dans la partie supérieure de la chaudière C. L'huile brute tend alors à descendre par le tube b et le niveau remonte dans le réservoir D jusqu'à ce que l'huile, en obturant l'entrée de l'air clans le tube t, empêche la descente de l'huile brute. De cette façon, au fur et à mesure que le liquide s'écoule du
réservoir D, la chaudière C lui en fournit de façon à y maintenir le niveau constant. Du réservoir D, le liquide se rend par le tube horizontal d dans une première chaudière cylindro-conique A où s'opère une première distillation. Les produits de la distillation s'échappent par la tubulure e, et vont se condenser dans un serpentin placé date une bâche
377
DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'AUTUN.
E, 'remplie d'eau froide pour s'échapper en e. te niveau d'évaporation s'abaissant dans la chaudière A au-dessous de l'ouverture du tube t, une nouvelle quantité de liquide à distiller arrive par le tube d et le niveau du liquide se maintient ainsi constamment au niveau de l'ouverture in férieure du tube t. Dans la distillation les parties volatiles des huiles à distiller s'échappent par la tubulure e, les parties plus lourdes viennent s'amasser dans la partie inférieure de la chaudière A, mise en communication par le tube g avec une seconde chaudière B également cylindro-coni que comme la première,
mais plus petite. Ces parties lourdes tendent alors à remonter par le tube g dans la dhaudière B, où le niveau du liquide sera à peu près le même que celui qu'il a en A et en D. Dans la chaudière B, les parties lourdes sont encore
soumises à une nouvelle distillation pour en séparer de nouvelles parties volatiles qui s'échappent par la tubulure f et viennent encore se condenser. Enfin les goudrons et autres parties lourdes qui ont échappé aux deux distillations successives viennent s'écouler par le robinet h. Sur le par-
cours des tubes e et fui mènent les produits volatils aux réfrigérants, on peut adapter, des tubulures auxiliaires telles
que e' et f' qui peuvent servir à recueillir les produits au fur et à mesure de leur condensation, les huiles les plus légères devant naturellement se condenser les premières.
On peut ainsi arriver à fractionner les huiles et à les recueillir par ordre de densité. Tel qu'il vient d'être décrit, cet appareil n'a pas encore été employé. Mais en faisant abstraction de la, chaudière B, on a également un- appareil à distillation continue qui a été essayé à l'usine de Millery. Malgré l'idée ingénieuse, qui
a présidé à cette invention et malgré l'avantage qu'il paraît présenter sur la chaudière ordinaire au point de vue
de la continuité de la distillation et de l'économie de main-d'oeuvre, il a été impossible de rendre cet appareil TOME LXX, 1871.
25