Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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SITUATION DE L'INDUSTRIE
vreaux c, c,.... Entre la cornue et la maçonnerie, il existe un espace vide d ayant à sa partie supérieure 0m,1 5 et en bas o",5 o. Lorsque l'appareil est en marche normale, on a dans l'espace compris entre la cage à claire-voie et les parois intérieures de la cornue 20 hectolitres de schistes à distiller. L'espace annulaire d est rempli par le haut de schistes déjà distillés et chauds provenant de l'opération même ; sous l'influence de l'air qui entre par les ouvreaux c, c,... ces derniers continuent à brûler et opèrent la distillation des schistes frais introduits dans la cornue. Les produits de l'opération s'amassent dans la cage à claire-voie d'où ils s'échappent par les conduits en fonte e, e, e, qui les conduisent aux serpentins. A l'extrémité des serpentins, on recueille les gaz non condensés et on les amène par l'ouverture f dans l'espace annulaire d afin de les y enflammer et d'ajouter cette chaleur à celle que produisent les schistes déjà distillés. Toutes les heures, on ouvre les ouvertures h, h, par lesquelles on fait écouler un hectolitre de schistes entièrement brûlés ; on ouvre en même temps l'ouverture g par laquelle on fait écouler la même quantité de schistes ayant subi la distillation pour les recharger dans l'espace annulaire d afin de remplacer les précédents, et enfin on recharge dans la cornue i hectolitre de schistes frais en enlevant le couvercle supérieur. Dans ces conditions, l'expérience n'a pas réussi, et l'on a été conduit à apporter les modifications suivantes. Tous les
ouvreaux c, c,... ont dû être fermés parce qu'une trop grande admission d'air fait coller les schistes entre eux et alors leur descente ne s'opère plus dans l'espace annulaire d. Au lieu de remplir complétement cet espace avec des schistes déjà distillés, on ne l'a chargé que jusqu'au troisième ouvreau (voir les fig. 5 et 6, Pl. VIII), afin d'empê-
cher la chaleur de monter trop haut, ce qui refroidissait trop la partie. inférieure de la cornue. Les trois tubulures
DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'AUTUN.
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e,e,e ont dû être également supprimées et bouchées et on a obtenu un meilleur résultat en remplaçant le couvercle de la cornue par une tubulure T mobile à fermeture hydraulique que l'on enlève lorsqu'on opère le chargement des schistes (voir la fig.7, Pl. VIII). Enfin une profonde modification consiste en ce que la continuité de fonctionnement de l'appareil n'a pu être maintenue. Lorsque, toutes les heures, on enlevaiti hectolitre de schistes distillés pour les remplacer par le même volume de schistes frais, ces derniers produisaient un tel refroidissement que l'opération
se trouvait arrêtée. Il a donc été nécessaire de Charger 20 hectolitres de schistes frais dans la cornue, d'opérer leur distillation en mettant dans l'espace annulaire les schistes chauds de l'opération précédente concurremment avec les gaz dégagés et d'attendre la fin de l'opération pour recommencer la suivante dans les mêmes conditions. On a ainsi obtenu un rendement de 6 P. " oo, mais le produit était des huiles grasses d'une très-forte densité. Il est donc douteux que ce nouveau procédé puisse, malgré un rendement plus considérable, être considéré comme un progrès. Cependant le directeur du Ruet se
propose d'appliquer ce mode de distillation en remplaçant par la cornue verticale ordinaire, telle qu'on l'emploie dans l'Autunois, la chaudière à vapeur dont il s'était servi pour faire une cornue dans l'appareil qui vient d'être décrit. En un mot, il appliquera à la distillation des schistes en cornue verticale le principe de la combustion des gaz et des schistes déjà distillés. Il pourra à cet effet se servir des cornues
que possède son usine et, si les expériences sont satisfai-
santes, augmenter son matériel à très-bon compte en achetant les cornues verticales des autres usines qui s'en débarrassent généralement au prix des riblons.