Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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SITUATION DE L'INDUSTRIE
DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D' AUTUN.
CONCESSION DE POISOT.
qui donnent un rendement de près de 75 litres par mètre cube; ces huiles brutes ont une densité de 875 grammes. Aux cornues verticales, on ne dépasse pas un rendement de 55 à 6o litres par mètre cube.
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Dans les cornues tournantes, on introduit environ 2'1,200
Cette concession appartient à M. le Comte el'Esterno qui ne l'exploite pas lui-même. Cette exploitation est faite par des tiers ; M. d'Esterno a cédé ses droits moyennant une redevance de 5 francs par mètre cube de schistes extraits et amenés aux usines. Cette redevance se divise en deux l'une de if ,5o au profit du concessionnaire, l'autre de 5f,50 pour l'entrepreneur de l'extraction. Le minerai est traité dans deux usines ; la première contient 24 cornues verticales en activité et 14 cornues en chômage ; la seconde possède 48 cornues verticales en activité sur 68. Les conditions de distillation des schistes et de traitement des huiles peuvent être considérées comme étant à peu près les mêmes qu'au Ruet. Cependant le schiste de Poisot est
un peu meilleur et rend environ au mètre cube 5o litres d'huile brute à la densité de 850 grammes à 86o grammes. Mais les propriétaires des usines payant 5 francs le mètre cube de schiste rendu dans ces usines, il leur est difficile à raison de ce prix élevé de pouvoir lutter contre la crise commerciale. La situation pénible dans laquelle se trouve cette exploitation provient donc non-seulement de l'imperfection du matériel, mais encore de la redevance perçue par e concessionnaire. CONCESSION DE LA COMMUE.
Comme les deux précédentes, cette concession exploite les schistes de la grande couche; la composition de la couche y est d'ailleurs la même qu'au Ruet. Les schistes sont distillés 10 Dans 6 cornues tournantes, système Malo ; 20 Dans 27 cornues verticales, contenant 5 hectolitres 1/2.
Dans cette usine, on a fait l'essai de 2 cornues tournantes à déchargement automoteur. Pour cela M. Drago, concessionnaire de La Comaille, a utilisé deux anciennes chaudières de distillation des huiles (fig. 8, Pl. -su) . Elles sont cylindriques, à calottes hémisphériques et ont 2 ',20 de longueur sur
1'02 de diamètre. Elles sont agencées de façon à tourner comme les cornues du système Malo. Seulement par le tourillon creux pénètre dans chaque cornue un tube creux a,a,
fixé d'une façon rigide sur le barillet ; ce tube est muni d'une tubulure verticale b pour aspirer les produits de la distillation et permettre de charger des schistes en quantité telle qu'ils puissent sans inconvénient dépasser le niveau du tourillon creux, de telle façon que la cornue soit chargée aux deux tiers au lieu de l'être à moitié. A l'intérieur de la cornue,
le tube a,a se termine en sifflet fermé par un
clapet mobile. Le clapet mobile est destiné à fermer le tube pour empêcher les schistes de l'obstruer tout en permettant
la manoeuvre d'un ringard à tampon afin de nettoyer le tube et de rejeter toutes les poussières dans la cornue en soulevant le clapet.
De plus comme cette cornue n'a pas de parties tronconiques pour qu'elle puisse se décharger seule, on a placé
de chaque côté de son ouverture o un fer à T posé sur champ et en hélice, de telle façon que, dans le mouvement rotatoire de la cornue, ce fer puisse ramener constamment les schistes vers cette ouverture et opérer un déchargement automoteur.
Cette cornue a ainsi l'avantage d'éviter l'inconvénient que présentent les cornues du système Malo, de ne pas pouvoir se charger au-dessus de l'axe afin que les mor-