Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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INDUSIblE DES HUII4ES me SCHISTE
DANS I! AUTUNWS.
situation économique de l'industrie autunoise, en montrant les progrès qu'elle doit s'appliquer à accomplir. Description géologique du bassin d' Autun. - La ville d'Autun est, sur la lisière ;d'une assez vaste plaimeentourée au nord, à l'ouest et au sud par les Montagnes primordiales du Morvan, s'appuyant à, *Pest 'aux dernières pentes des montagnes de la Côte-d'Or, entrecoupée de quelques collines de médiocre élévation dans sa partie orientale, où sa largeur est moindre. Sa surface se peut estimer dé 250 kilomètres carrés. Si l'on suppose enlevée une mince couverture d'argile détritique, qui gêne beaucoup les observationsdu géologue,
L'étage inférieur, incontestablement d'époque houillère, est .dépourvu de schistes susceptibles d'être distillés.. Ses
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parce qu'elle voile en la plupart des lieux la roebe sousjacente, et si l'on fait abstraction de quelques grès arlosiens et de quelques calcaires liasiques, qui ont peu d'épaisseur et n'existent qu'au sommet de certaines collines, le soi de
toute cette plaine paraîtra fermé d'assises suceesives de grès et de schistes, pqi lesquelles sont les ;couches de houille et de schiste oléifère qui ont donné lip,u,à des e/.Ç.-: ploitations. (*)) se penCes dépôts (voir la carte Pl. IX., fig.
vent . diviser en deux étages,, qui présentent de notables différences dans leur aspect et-leur allure, comne dans les rie:spit guère restes fossiles qu'ils cuutiennent, facile de tracer la limite précise qui les sépare et .twe les grès des divers niveaux ne se distinguent par aucun signe minéralogique bien tranché. (*) On a supposé enlevés c,ie terrains triasiques, jurassiques, tertiaires, qui masquent une certaine partie clés formations sous, jacentes. Les limites de S terrains primordiaux ont été ,tracées d'après la carte géologique de M. l'ingenieur en chef Manès, Les limites des terrains houiller et schisteux ne sont tracées qu'approximativement, parce quelles sont en grande partie voilées et qu'elles sont cl'ailleurs.,ditkiciles à préciser, m'épie dans le$ lieux
où les roches sont à déomert.
plus anciennes assises renferment une belle couche de houille, sut laquelle est établie l'importante mine d'Épinac.
Dans ses couches plus élevées sont aussi des veines de houille, mais minces, irrégulières et -en 'général impures, qu'après de coûteux travaux on a fini par délaisser. Il est à 'découvert dans la partie orientale du bassin et se montre sur les lisières méridionale et occidentale. L'autre étage occupe à la 'surface Une beaucoup plus grande étendue; car il tient toute la partie de la plaine qui est en regai'd d'Autun :et s'appuie directement en sa limite Nord sur les terrains primordiaux. Les couches de schiste susceptibles de distillation y sont nombreuses et se poursuivent sur de grandes longueurs. On n'y a trouvé que deux veines de houille, minces et de très-médiocre qualité, auprès de Chambois. Les bancs y ont rarement de fortes inclinaisons, et quoique souvent coupés par des failles, présentent une constance et une régularité d'allure sensiblement plus grandes que ceux du groupe inférieur. Les schistes sont noirs, fréquemment divisibles en feuillets, renferment beaucoup de poissons fossiles bien conservés et une extrême abondance d'écailles disséminées provenant de ces poissons, beaucoup de coprolithes. Parmi les débris végétaux dont ils
ont gardé les empreintes, on observe, avec des fougères, nevropteris et:autres4asses de plantes communes dans les roches houillères, un 'grand nombre de valchias. A peu d'exceptions près, depuis la limite Nord jusqu'à Millery et l'Orme, c'est-à-dire jusqu'aux environs d'Autun , les pendages convergent du côté de 'cette ville. Les savants 'ne s'accordent pas sur la place qu'il convient -
d'assigner à ce groupe d'assises dans la succession des temps géologiques. Beaucoup le rapportent à l'époque permienne. D'autres le regardent comme représentant un étage supérieur de la formation houillère.