Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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INDUSTRIE-- DES HUILES DE SCHISTE 444 Les quantités de gaz ainsi recueillies ont singulièrement
DANS L'AUTUNOIS.
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excédé les appréciations-des fabricants et les résultats de leur expérience pratique. En effet un jaugeage exact fait à
Les quantités d'huile ont dans ces essais dépassé notablement, du moins dans leur ensemble, celles que donne la pratique industrielle, même avec les cornues tournantes.
Lally au moyen d'un compteur a seulement indiqué volume de / 9 mètres cubes de gaz pour / mètre cube de
Les excès de rendement ont pu en partie provenir de ce que ,mes échantillons étaient meilleurs que les minerais moyens.
schiste et des mesurages analogues exécutés précédemment au "blet et à Millery avaient donné 20 mètres cubes. L'énorme différence tient surtout à ce que dans les usines la distillation n'est pas poussée aussi loin et, pour une beau-
Cependant le boghead, qui paraît une matière de structure très-uniforme, et le mélange des schistes des divers bancs de la couche de Lally, .composé avec un soin particulier, n'ont nullement fait ekception. J'attribue surtout la différence dont il s'agit à l'usage qu'ont les fabricants d'arrêter la distillation avant que toute trace d'huile ait disparu dans le filet liquide qui coule des serpentins, mais dès que l'eau se remet à y dominer et que l'émission d'huile leur semble devenue insignifiante. Cès derniers jets, très-faibles en apparence et sujets à des intermittences, se continueraient
coup plus petite part, à l'habitude de laisser ouverts les barillets situés entre les cornues et les serpentins pendant la première période de l'opération, qui précède la formation de l'huile et qui donne d'abondantes vapeurs aqueuses. On voit que pour les schistes ordinaires le volume de gaz qu'on
peut engendrer, même en conduisant le chauffage de manière à obtenir le plus grand rendement en huile; est en moyenne au moins le quart de ce que donnent à poids égal les bonnes houilles à gaz. Pour le boghead ,et le schiste de l'Orme la proportion est de plus de moitié. Le gaz de ces derniers minerais est en outre beaucoup plus dense que celui de la houille, par conséquent apte à
développer plus de chaleur et de lumière. Les gaz des autres schistes, dans les expériences où ils ont été entière-
ment recueillis, ont préSenté au contraire à peu près la même densité que le gaz d'éclairage ordinaire. Pas plus d'ailleurs que lorsqu'on distille la houille, la densité du gaz qui sort de la cornue n'est constante. C'est ce que m'a bien
montré une expérience manquée sur un schiste de la Comaille (*). Lorsque j'ai dû l'interrompre, à cause d'une fuite dans le joint de la cornue, le récipient n'avait encore reçuque i4 litres pour / kilog. , et la densité par rapport à l'air s'est-trouyée être o,905. (,) Ce n'est pas le même schiste qui a servi à l'expérience rapportée dans le tableau.
encore longtemps et ne laisseraient pas en somme d'accroître
le rendement d'une manière très-sensible. Les fabricants obéissent, peut-être plus qu'ils ne ,devraient, à .cette tendance universelle en industrie d'opérer rapidement pour économiser la main-d'oeuvre et retirer une plus grande somme de produits du matériel actif. Il ne faudrait pas d'ailleurs classer la valeur respective des mines de l'Autunois d'après les données du précédent tableau. Celles de la Comaille et du Ruet, la première surtout (*), n'y ont pas le rang que leur assignerait la richesse moyenne de leurs schistes. Le boghead exploité à l' 0:nie est, on le voit, un Minerai magnifique, et s'il était abondant, l'Autunois pourrait défier ,
toute concurrence. Malheureusement, comme il a été dit, on n'en connaît qu'un lit dont l'épaisseur est de 25 centimètres seulement. (*) Lorsque l'échantillon de la Comaille m'a été envoyé, les meilleurs quartiers de cette mine étaient noyés, et l'exploitation se faifaisait sur des affleurements et des couches secondaires ordinairement négligés. TOME XX, 1871.
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