Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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DANS L'AUTUNOIS.
INDUSTRIE DES HUILES DE SCHISTE .
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moins rapide de l'huile au bout des-serpentin.s et sa densité prise à l'aréomètre. Les indications qu'on en déduit ont le
La couche de l'Orme, avons-nous vu, composée d'un mince rit de .boghead et pour le reste d'un schiste gris à
défaut de- ne paraître que lorsque la cause qu'il faut corriger, laquelle est un excès ou un défaut de température de la masse liquide, a agi un certain temps. La marche de la distillation serait rendue plus sûre-et la surveillance plus, facile par l'emploil'un appareil thermométrique. Les températures -à mesurer peuvent aller jusqu'à plrusdreloo,degrés ; mais on sait construire aujourd'hui, des appureils
élément calcaire, n'a- qu'une médiocre épaisseur. La quantité d'eau affluente est assez considérable. La nature de la roche, non pas dure mais tenace, oblige à percer de trèsnombreux trous de mine, travail que l'emploi des perforateurs a beaucoup facilité. Les dépenses d'exploitation sont donc bien plus fortes qu'ailleurs, et le mètre cube extrait et cassé revient environ à iø francs; ce qui, si l'on estime le schiste gris à 4f,5o, met -à 26',5o le prix du boghead. En revanche ce bogheacl., comparé aux autres minerais, est d'une teneur extraordinaire en hydrocarbures. On peut
aptes à marquer:des degré,; de chaleur élevés (*).. Depuis l'exposition universelle de 1867., on a préconisé. les .distillations sous pression. Ce procédé, inventèet -appliqué par M. James Yung, est employé .en :Écosse pour l'épu-
ration des huiles de boghead : il donne, dit-on, une plus grande quantité d'huile légère, .et il serait opportun de l'employer dans l'Autunois. Il n'aurait toutefois chance de prévaloir que si ses .avantages, SOUS .le rapport du rendement et de la qualité des produits, étaient. considérablês; car il augmenterait dans .une très-forte proportion les .dan-
sé reporter au tableau des expériences de laboratoire. Lorsqu'On le distiljait dans l'usine de l'Orme, il donnait moyennement 28o litres d'huile -brute 'par mètre cube du poids cle 750 kilogrammes. Cette -huile, il est vrai, était
difficile à épurer et exigeait des traitements multiples. Néanmoins l'avantage d'une :matière première aussi riche était évident.
gers d'incendie, et d'explosion et nécessiterait des chau-
Depuis deux ans les exploitants en ont trouvé un bien'
dières de construction beaucoup plus soignée et plue dispendieuse, la moindre fuite pouvant devenir Mie .icause de désastre.
meilleur débouché en le livrant .aux usines à gaz, et comme
BOGILII1AD ET SCHISTE DE L'ORME.
ils obtiennent le prix de 55 francs par tonne, le bénéfice est relativement très-considérUble. Leur .entreprise serait donc des plus prospères si la production pouvait être grande, ce que le gîte peu iabondant-ne comporte malheureusement pas.
A r'
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Les calculé précédents ne peuvent s'appliquer aux minerais extraits à l'Orme, dans la concession de Surmoulin, qui diffèrent essentiellement des autres schistes de l'Autunois
et-dont une partie sert aujourd'hui.à lalabrication du gaz d'.é.clairage.
Le schiste gris dans les cornues .verticales de Surmoulin
ne rendait guère que 50 litres d'huile brute par mètre cube, mais paraît rendre 75 litres dans les nouvelles cornues tournantes de l'Orme, et par >conséquent, 'malgré la difficulté particulièred'épuration, constitue un bon minerai. Ce
schiste, qui, au laboratoire, m'a donné plus de 20 p. r oo (*) On a utilisé pour cet Objet les flécouvertes de M. 'Henri Dequi'président aux tensions 'de dissociation des substances composées.
de son poids,d' hydrocarbures, serait aussisusceptible d'être
employé à la fabrication du gaz et transporté aux usines vaudrait probablement -pour cet usage de
o à i5 francs