Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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REVUE DE 'GÉOLOGIE.
Elle se travaide avec la plus grande facilité au pic, au ciseau et même sur le tour. Sa densité apparente est seulement 1,48 et se réduit à 1,/t/i par calcination ; le retrait cubique qu'elle éprouve alors n'est que 0,022 du volume primitif, en sorte que son retrait linéaire est presque négligeable. Un échantillon brut a supporté sans se fondre, et même sans se déformer, la température de la fusion du fer.
Aussi MM. H. Sainte-Claire Devil I e et Desnoyers observentils qu'en choisissant de la gaize contenant peu d'oxyde de fer et de carbonate de chaux, il serait possible de s'en servir pour fabriquer des creusets, des briques, des pièces de fours et de hauts fourneaux, et en général pour tous les produits réfractaires. La gaize forme d'ailleurs un étage géologique bien caractérisé à
la base du terrain crétacé supérieur. M. de [apparent l'a observée non-seulement dans les Ardennes, mais encore dans la Normandie et dans le nord du bassin de Paris. M. Élie de Beaumont a même fait remarquer que la craie tufau des bords de la Loire devait probablement à de la silice soluble la propriété qu'elle a de se tailler si facilement et de durcir par l'exposition à l'air.
La craie tufau de Reigate, que l'on recherche en Angleterre, pour la construction des fours, semble également à M. Élie de
ROCHES. 517 Les dépôts siliceux de Californie semblent surtout abondants dans les parties où des volcans étaient en activité ; et, comme l'a fait observer M. Wi th n ey, il est possible que cela tienne à l'échauffement du sol, et à ce que les eaux chaudes dissolvent une plus grande proportion de silice. Tandis que, dans la Haute Californie, les dépôts siliceux se distinguent par l'absence ou par la rareté des débris de plantes, près de la côte, ils deviennent au contraire assez bitumineux pour que,
d'après M. Wi thn e y, il y ait quelquefois avantage à les exploiter ; en outre ils contiennent des biolithes ayant une origine marine. Bien avant l'époque actuelle et depuis un temps très-reculé, les
parties basses de la Californie étaient donc couvertes par une riche végétation, mais les parties hautes présentaient généralement un désert. Sable. FUMEL. Le terrain tertiaire éocène des environs de Fumel (Lot et-Garonne), contient des couches de sables quartzeux qui sont exploitées comme matières réfractaires. M. Bar ac h on a fait l'essai de deux variétés de ces sables, l'une blanche (I), l'autre
colorée (II)
Bea um ont pouvoir emprunter ses propriétés à de la silice soluble. Silice
et quartz.
Silice sécrétée par les organismes microscopiques. Les organismes microscopiques peuvent, d'après les recherches
de M. Ehrenberg (0, former des dépôts importants de silice. Ces derniers, qui ont le plus souvent l'apparence de la terre de pipe, atteignent en Amérique jusqu'à 550 mètres d'épaisseur et proviennent de l'accumulation des carapaces siliceuses de bacillaires. Les géologues américains les ont observés sur une multitude de points dans le vaste espace compris entre le Mississipi et le Pacifflque, ainsi que dans les hautes régions du Mexique et de la Californie. Dans ce dernier pays ils sont quelquefois recouverts par des tufs volcaniques, et très-souvent encore par du basalte. Dans le district Nevada, on trouve d'ailleurs des gallionelles comme à Bilin. Dans les hautes régions de la Californie et du Mexique, les biolithes siliceuses de bacillaires deviennent quelquefois marneuses et sont mélangées de carbonate de chaux ; M. E h r en be r g a constaté qué ce carbonate provient alors de valves de cypris. (t) Nonatsbericht der
Akademie der Wiseenchaften. Berlin, 5 niai 1870.
I 111
97,00 97,00
Al203,
Fe203
CaO
MgO
0,50
0,82
traceS
1,00
1,02
traces
Alcalis.
Somme.
0,92
99,24 99,02
non dosés
TOMBIGBEE. Le sable crétacé de Tombigbee (Mississipi) a été analyse par M. E u g. W. Fil 1 gard (,). Voici la composition d'un échantillon gris verdâtre, , micacé qui provenait de Waverley Bluff:
Sable micacé
KO
Na0 Cal) Mg0 Fe03
88,70
0,20
04
1,30
0,72
A1803
5,60
1'05 SO3 CO2 110
0,33 0,01
0,47 2,31
Somme. 99,89
Ce sable se distingue par la présence d'acide phosphorique qui s'y trouve en proportion aussi grande que dans les marnes recherchées par les agriculteurs du Mississipi. (1) Report ore lite Ceology of Alississipi, p. 96.