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REVIIE DE GÉOLOGIE.

2. Étage moyen. . . consistant en une mince couche de calcaire intercalée au milieu des schistes et contenant, en mollusques, crinoïdes el polypiers, les genres et les espèces du calcaire carbonifère. Étage inférieur.. Grès rotigeélves massifs et conglomérat avec de minces couches de schistes.

M. E d. Hull (i) regarde l'étage inférieur comme le représentant incontestable de la série des grès calciféres, situés à la base du carbonifère dans l'ouest de l'Écosse. Les deux étages supérieurs correspondraient au calcaire carbonifère. La Lingula squamiformis est un des fossiles les plus caractéristiques de ce calcaire en Écosse et en Irlande. Or elle se trouve presque au sommet des couches de houille de l'étage lan I. Cette manière de voir est partagée par M. Bai I y. Ainsi, jusqu'à nouvel ordre du moins, il n'y aurait pas, à Ballycastle, de représentant du groupe du millstone-gyit. PAYS DE GALLES.

M. D avi es (2) a étudié le millstone-grit dans

le nord du pays de Galles. La puissance de cette formation y est un peu inférieure à 100 mètres ; elle est beaucoup moins, pauvre enfossiles qu'on n'a coutume de le penser. Le plus abondant est le Productus seinireticulatus , var. Martini. On y trouve aussi d'énormes Orthoceratites, les Productus undatus, P. costatus, P. Youngianus. Spirifera bisulcata, Bellerophon, Streptorhynchus crenistria, Schizodus, etc. En somme, la faune du millstone-grit a le faciès de celle du calcaire carbonifère; cependant il s'y rencontre des plantes houillères, par exemple des calamites. D est bon de remarquer que l'ensemble des couches de grès, avec quelques retours de calcaires, qui fait l'objet du travail de M. Davies, a quelquefois été rapporté au calcaire carbonifère: cependant l'auteur estime que beaucOup de bonnes raisons s'opposent à cette assimilation. On exploite dans la vallée d'Ossau, à Jetons et à PYRÉNÉES. Gabas, un marbre statuaire blanc qui a été jusqu'ici attribué au dévonien. M. Coq ua n d (3) y a signalé des fossiles découverts par M. Sac c az e , savoir : Amplexus coralloïdes, Michelinia, Calamites,

qui ne lui laissent aucun doute sur l'assimilation de ces marbres au calcaire carbonifère. Du reste, on observe au-dessus de ces calcaires, vers la frontière espagnole, un gisement d'anthracite qui devra peut-être être rapporté au terrain houiller. Gee May., t. VIII, p. 56. Geol. Mag., t. VII. p 73, 122. Bull. Soc. géol., t. XXVII, p. st.

TERRAINS. 577 Il. Co qu an d n'est pas éloigné de croire que les marbres blancs de la vallée de la Garonne et de l'Ariège, ordinairement attribués au lias, sont en réalité contemporains de ceux de la vallée d'Ossau.

Toutefois M. L ey merle (i) fait observer que la bande des marbres statuaires pyrénéens passe toujours au nord, c'est-à-dire en dehors de la bande des grès rouges, lesquels sont certainement postérieurs au terrain carbonifère. C'est pourquoi, sans affirmer que

ces marbres appartiennent au terrain jurassique, M. Ley m e rie doute beaucoup qu'il soit légitime de les assimiler au calcaire carbonifère.

En tous cas, ce qui est incontestable, c'est l'existence du terrain houiller proprement dit dans les Pyrénées Orientales, à la montagne de la Rhune (2). Maintenant, est-il possible que ce terrain soit représenté dans l'Arlége? M. Mussy (3) est disposé à répondre affirmativement. Il y a en effet, dans ce département, entre' les calcaires dévoniens à nautiles, d'une part, et les grès bigarrés, d'autre part, un système de schistes terreux, occupant, par consé-

quent, la place du terrain carbonifère et contenant des traces charbonneuses, pauvres, il est vrai, niais bien nettes et faciles à observer sur les bords de l'Arize à Nescus, Nieras et Loustalot, au Sarrat de Milles, près de Rimont et au Garié cancourtiech, près de Saint-Girons.

Telle n'est pas cependant l'opinion de M. Leym crie (4), qui ne croit pas à l'existence,du terrain houiller dans les Pyrénées entre les gîtes extrêmes des Corbières et de la Rhune. Suivant lui, le grès

rouge pyrénéen, qui recouvre ces deux gîtes, est, dans toutes les vallées de la chaîne, directement en contact avec les schistes de transition sans aucun intermédiaire. APENNINS. M. Coquand (5) rappelle que, dès /845, il a montré l'indépendance des marbres de Carrare et de Serravezza vis-à-vis du calcare l'OSSO ammoniti fero et les a placés dans la série paléozoïque. Depuis, M M. Sa v i et Meneghini ont montré la liaison intime des calcaires métamorphiques avec le verrucano à plantes carbonifères, et M. Cocchi (6) a franchement classé comme carbonifères les marbres statuaires en question et ceux du Campi-

(t) Bull Soc.'géol., t. XXVII, p. 640. Revue de géologie, t. VI, p. 165.

Bull. Soc. géol., t. XXVII, p. 19. Comptes rendus, .3 mai 1569. Bull, Soc. géol., I. XXVII, p. 61. Sulla geologia deil' Matis' centrale, 1864.