Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)

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REVUE DE GÉOLOGIE.

venant du bone-bed de Suffolk, et paraissant appartenir à une espèce très-voisine du M. Borsoni (pliocène). Or, les vallées de cette dent sont encore occupées par une gangue identique avec les nodules de grès (r) connus pour contenir une faune voisine de celle du diestien de Belgique et fort différente de celle des Drags. Ainsi l'autorité d'une preuve directe vient encore s'ajouter à toutes les raisons qu'on avait déjà pour attribuer à la faune des mammifères du bone-bed de Suffmk une date plus ancienne, non-seulement que celle des crags, mais même que celle du dépôt sableux qui les contient et dont les débris sont mélangés dans le bone-bed avec d'autres fournis par une argile éocène. Disons, pour terminer, qu'il reste encore quelque incertitude sur la position du forest-bed, que M. Gu n n (2) regarde comme inférieur à l'argile de Chillesford, tandis que, après Lyell,

T Et AINS.

619 des marnes lacustres d'Hairterive (Drôme). jusqu'ici considérées comme miocènes, il y aurait-lieu, selon M. Tourn ou ér, de remonter les Marnes.en question à la hauteur du pliocène. PROVENCE. M. Coqu an d (r) a reconnu l'existence, dans la plaine de la Crau, d'un poudingue qu'il rattache au terrain pliocène. Ce poudingue se distingue des poudingues quaternaires qui le recouvrent en ce qu'il est soulevé et à cailloux calcaires prédominants. Il est d'origine marine et contemporain du terrain tertiaire lacustre supérieur des Basses-Alpes, se rattachant, par conséquent, à l'étage subanennin. C'est aux falaises de la Teulière, le long de l'étang de Comte, que s'observe l'intercalation du grès à

cailloux de quartzite et de calcaire au milieu des couches subapennines à Ostrea undata et Nassa setnistriata.

MM. S caries Wood et Prestwich font du forest-bed la transition entre l'époque pliocène et ja période glaciaire. TERRAINS QUATERNAIRES.

On doit à M. de Sap or t a (3) une étude de la flore des tufs de Meximieux. Ces tufs avaient d'abord été rangés dans le miocène supérieur, du moins à titre provisoire, par M. Faisan; et le pliocène aurait été borné aux sables ferrugineux de Trévoux, à Mastodon arvernensis. M. de Sap or ta a reconnu que beaucoup des végétaux de Meximieux, notamment Glyptostrobus europus, Liquidambar europurn , Platanus aceroïdes, Carya Massalongi, Oreodaphne Ileerii, Lau rus canariensis, se retrouvent dans le val d'Arno, en compagnie d'une faune de mammifères franchement pliocène; en sorte qu'il lui paraît nécessaire d'élever à la hauteur des sables de Trévoux les tufs de Meximieux et, avec eux, diverses formations supérieures à la mollasse et qui ont une faune de coquilles terrestres et d'eau douce sensiblement uniforme, caractérisée par la Clausilla Terveri. La flore de Meximieux comprend sept espèces miocènes, quine pliocènes et neuf modernes. M. To urnouér (A) a reconnu, dans la faune de Mexirnieux, les Helix Collongeoni, FI. Nayliesi, cyclostorna Baudoni, Clausilia Terveri, c'est-à-dire qu'il y a mélange de types exotiques perdus avec une quantité dominante de types européens encore existants. Cette faune étant la même que celle MN.

(I) Revue de géologie, t. VIII, p. 130. Geol. Society, 8 juin 1870. Bull. Soc. géol., t. XXVI, p. 752. Bull. Soc. géol., t. XXVI, p. 774.

Terrains de transport diluviens. - Période glaciaire. ÉCOSSE. Le district de Caithness, qui forme une pointe avancée au nord-est de l'Écosse, est couvert par un boulder-clay qui présente une constitution particulière. D'après M. J a m ieson (2), l'argile n'est pas stratifiée et l'arrangement des matériaux rappelle tout à fait les moraines profondes des glaciers. De plus, les galets ont leurs grands axes alignés dans un même sens, et leurs stries ont la même direction que celles qu'on observe sur les roches en place du sous-sol. Cependant les coquilles marines brisées abondent dans l'argile, et la direction des stries, au lieu de correspondre à un glacier venant du continent britannique, indique, au contraire, que le mouvement venait de la pleine mer. J. Cr o 11. (3) a cherché l'explication de ces apparences contradictoires. Il a constaté d'abord, par l'observation des altitudes des dépôts de boulder-clay du nord de l'Écosse, que l'épaisseur de la calotte glaciaire qui a recouvert autrefois cette région ne devait pas être inférieure à 600 ou 7.00 mètres. Or la mer du Nord, n'ayant guère qu'une profondeur moyenne de Ao brasses, eût été incapable de porter une pareille épaisseur de glaces flottantes. Il .

(t) Bull. Soc. géol., t. XXVI, p. 541. Geol. Society, XXII, Geol. Nag., VII, 209, 271.