Annales des Mines (1871, série 6, volume 20)
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REVUE DE GÉOLOGLE.
COSMOGONIE.
N. 59. E. Soulèvement du gneiss de Mobendorf, des grauwackes et des zones houillères à sigillaires et à annulariées (Pri-
Alpes principales correspondent la pechblende et la dernière venue argentifère. En résumé, les remplissages sulfurés riches de l'Erzgebirge cor-
6.5-o
mitif de Lisbonne),..
N. '68' E. Plissements des schistes (Forez). N. 28° E. Éruption des pechsteins et du Fèlsitfels (Rhin). Io, N. 130. E. Grandes failles intéressant le terrain houiller et le rothliegendes (Thuringerwald). 1. N. 57° E. Soulèvement de l'Erzgebirge, intéressant le trias et le jura (Côte-d'Or). tr 2. N. 3.60° E.. Failles et filons des terrains crétacés du nord de .
l'Allemagne (Mont Viso).
17° E. Cassures et 'soulèvement de la craie supérieure dans la vallée de l'Elbe (Pyrénées). di.. N. 5Lt° E. Failles de la Bohême occidentale (Alpes occiden1,5. N.
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tales).
N. 78° E. Soulèvement de l'Erzgebirge, intéressant le miocène
à lignite (Alpes principales). N. i7o° E. Réouvertures récentes, eaux minérales (Etna-Ténare). 175° E. Soulèvement d.e 'l'Erzgebirge, érosion des plateaux (Etna-Ténériffe). Passant à l'examen des filons métalliques, MM. Michel-Lévy et Chou' et te ont trouvé que les remplissages suivent aussi, clans leur distribution, un ordre conforme à celui des systèmes de montagnes. Ainsi le greisen finement imprégné d'étain va du Westmoreland au Lantrs End., Les filons hyalom icte à gros éléments, de quartz, de feldspath, avec mouches d'étain, correspondent au Land's EndL La venue des pyrites cuivreuses, rudimentaire en Saxe, s'étend du Land's End au Rhin. Le système du Rhin amène la grande venue sulfurée et la galène argentifère: ce fait ne se vérifie pas seulement en Bohême; il est également vrai pour la haute Silésie et la
Prusse rhénane, ce qui prouve l'existence en Europe, à l'époque
du grès bigarré et du muschelkalk, d'une période
métallifère
très-marquée. La venue barytique, ferrugineuse, fluorée et cuprifère se fait sentir clans l'intervalle du Thuringerwald au mont Viso. Aux Pyrénées correspond la venue sulfurée, arsenicale et antimonifè,re. Puis une nouvelle venue de barytine, de fluorine et de pyrites concrétionnées marque le passage des Pyrénées aux Alpes occidentales. Les Alpes occidentales *déterminent la venue de dolomie et de calcite et le commencement de la venue uranifère. Enfin. aux
respondent à deux époques distinctes, d'une part le trias, d'autre part la fin de la période tertiaire. COSMOGONIE.
M.Stan sl as Meunier (i) a basé sur l'étude des météorites une théorie géogénique dont voici les traits principaux: Les météorites ont souvent une structure bréchiforme: fréquemment la pâte est métallique et les fragments empâtés sont pierreux ; mais jamais les météorites métalliques ne se trouvent eu morceaux anguleux dans celles du type pierreux. Si donc on regarde les météorites comme les produits de la destruction d'un même astre, on en conclura que, sur cet astre, la solidification a marché de la surface
au centre, ce qui permet de supposer qu'il en a été de même sur notre terre. La, différence entre les fers météoriques qui offrent le phénomène des figures'de Widmansttten et ceux qui ne donnent pas lieu à cette apparence proviendrait de ce que les premiers ont subi un refroidissement très-lent, tandis que les autres, injectés en filons:clans la croûte, se sont solidifiés rapidement. Quant aux causes qui ont pu amener la ,rupture du globe météoritique originaire,, M.. M e un ler,: adoptant les théories déjà émises sur l'assimilation de l'état présent de la lune à l'avenir de la terre, en voit la révélation dans les rainures que présente la surface lunaire : ces rainures ne seraient que des fissures béantes, destinées à s'agrandir-do plus en plus.et à déterminer réclatenient de notre satellite.
Le globe dont les météorites sont supposées originaires aurait donc été un satellite de la terre, plus petit que la lune et, par suite, détruit avant
- et ses fragments formeraient autour de
la terre un anneau dont les éléments: tombent de temps en temps sur la surface de notre globe. (1) Moniteur scientifique, i" et s 5 février