Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE, A NANTES.
EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE, A NANTES.
Le chauffeur était seul dans la chambre de la machine, dont le plancher est en contre-haut du sol de la chaufferie.
par une fente de om,o3 sur om,0o2, qui existait au collet du
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Il était en dehors du jet direct de la vapeur, et pouvait sans doute échapper au danger, soit en restant à son poste, soit en passant à travers une cloison vitrée qui seule le séparait de la cour. Malheureusement il s'est dirigé vers la porte de la chaufferie, et il a suivi, pour y aller, le côté de la machine le plus exposé à l'action directe du jet de va-
peur. Il a été grièvement brûlé, et est mort le surlendemain des suites de ses brûlures. Les dégâts matériels ont été sans importance ; ils se réduisent à quelques vitrages brisés.
Le niveau de l'eau dans la chaudière avait été vérifié quelques minutes avant l'accident ; le tube indicateur, obstrué par les dépôts des .eaux, avait cessé de fonctionner, mais, au moyen des trois robinets de jauge, on-avait trouvé
le niveau un peu au-dessus du deuxième robinet. Le manomètre marquait 5aun... après l'accident. La machine avait été mise en marche une heure auparavant ; le robinet d'alimentation avait toujours été ouvert en grand, et la pompe
alimentaire avait fonctionné d'une manière continue. La chaudière était nettoyée tous les trois mois, et l'avait été pour la dernière fois deux mois et demi avant l'accident ;
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plongeur. Ces deux :étroites ouvertures tenaient la place d'un orifice de 41' q Elles étaient manifestement insuffisantes pour débiter l'eau introduite dans les réchauffeurs par le fonctionnement continu *de la pompe alimentaire. Celle-ci a orn,o6 de diamètre sur om,28 de course, donne de 4o à 45 coups par minute, et fournit en eau la moitié à peu près du volume engendré par la course de son piston. La pression hydraulique a donc dû s'élever progressivement dans les réchauffeurs jusqu'à ce qu'elle ait déterminé une rupture dans la plaque du bouilleur. L'épaisseur du métal dans la section suivant laquelle cette rupture a eu lieu variait de om,o36 à om,o32 ; mais la fonte avait sur toute une portion de 0-0.5 de longueur une structure bulleuse qui affaiblissait la résistance. La disposition des réchauffeurs écarte l'hypothèse de chambres d'air et de brusque formation de Vapeur sur des parois surchauffées. En effet, le réchauffeur Supérieur est relevé vers l'arrière, le réchauffeur inférieur vers, l'avant; et chacune des tubulures par lesquelles l'eau s'en échappe
est à l'extrémité la plus relevée du réchauffeur qu'elle dessert: La chaudière, timbrée primitivement à 5atm.
,
avait été
le tube plongeur qui amène dans la nchaudière l'eau provenant du réchauffeur supérieur était curé tous les mois ; le dernier curage remontait à trois semaines environ. Il est donc certain que la communication était interrompue entre les bouilleurs et la chaudière ; sinon la pression
portée au timbre de 6 atmosphères après une nouvelle
se serait abaissée dans celle-ci. Quand on est venu, en
que régulièrement le tuyau devait être nettoyé tous
effet, à démonter le tube plongeur dont il vient d'être ques-
tion, on l'a trouvé obstrué par des dépôts consistants. Ils formaient, à l'extrémité inférieure du tube, un bouchon siliceux de om,o1 d'épaissseur, qui laissait vers son centre une petite ouverture de moins de 1c. g. de section. Un mince
filet d'eau pouvait encore s'introduire dans la chaudière
épreuve, qui avait eu lieu le 4 juillet 1868. Quant aux dépôts qui ont causé l'accident, ils proviennent des eaux employées pour l'alimentation. Ce sont celles de la Loire ; elles sont d'une nature assez incrustante, puismois. Depuis quelques jours surtout elles étaient très-sau-
mâtres et chargées d'un sable limoneux, par suite d'une crue du fleuve ; vingt jours à peine s'étaient écoulés depuis le dernier curage, et déjà le tuyau était bouché presque entièrement. Cette obstruction commençait à se manifester par la difficulté croissante d'alimenter la chaudière;