Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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FABRICATION PERFECTIONNÉE DU CHLORE.
FABRICATION PERFECTIONNÉE DU CHLORE.
de chlorure de manganèse. On perd absolument tout le manganèse. qui a servi à produire la réaction. Enfin, lorsque les résidus sont jetés dans les eaux courantes, ils peuproblème ainsi soulevé. Je m'attacherai seulement aux méthodes les plus récentes imaginées par M. Weldon et par M. Deacon, car ces .procédés sont effectivement pratiqués
Le chlore est produit, comme cela a lieu d'ordinaire en Angleterre, dans de grandes cuves de grès chauffées à la. vapeur. On amène la dissolution de chlorure de manganèse dans des bassins, placés au niveau le plus bas de l'usine, où l'on neutralise l'excès d'acide par de la craie. Le liquide neutre est envoyé alors à l'étage supérieur dans un réservoir où se déposent les matières insolubles (sulfate de chaux, etc.); il se rend ensuite à l'appareil d'oxy-
aujourd'hui en Angleterre sur une grande échelle, ou ils paraissent pouvoir l'être dans un prochain avenir. Ils réa-
dation. Cet appareil consiste essentiellement en une sorte de tour
lisent l'une des applications les plus curieuses des sciences expérimentales à la grande industrie.
cylindrique en tôle qui peut avoir 4 mètres de diamètre et o mètres de hauteur. On fait arriver sur la dissolution un lait de chaux, de manière à avoir en tout, pour s équivalent de chlorure de manganèse, 1,6 équivalents de chaux. Le protoxyde de manganèse qui s'est précipité est suroxydé par un courant d'air qu'on injecte dans le liquide au moyen d'une machine à vapeur spéciale; l'air pénètre par un tubé vertical qui se termine par une série de tubes horizontaux
vent exciter des plaintes très-sérieuses.
Des solutions très-diverses ont été proposées pour le
PREMIER PROCÉDÉ DE M. WELDON : EMPLOI DE LA CHAUX.
Le premier procédé proposé par (Voir pl. I, fig. 7). M. Weldon, repose sur l'emploi combiné de la chaux et de l'air atmosphérique pour reproduire, au moyen du chlorure de Manganèse, le bioxyde primitif. La 'même quantité de minerai de manganèse ressert ainsi indéfiniment. Lorsqu'on traite une dissolution de chlorure de manganèse par la chaux, il se précipite du protoxyde de manganèse., mais si sur ce protoxyde on fait passer de l'air, il se suroxyde : grâce à la présence d'un excès de chaux, il .se forme du bioxyde de manganèse, ou plutôt une combinaison de ce bioxyde avec la chaux, variant de la composition CaO, Mn02 à la composition CaO, HO, 2Mn02 (s). (*) D'après M. Weldon, lorsqu'on fait passer à froid de l'air sur du protoxyde de manganèse, on obtient toujours Mn203 ; vers too°, on obtient Mn'O'. En présence de la chaux, l'air donnerait naissance à des combi-
2Mn02. Ordinaisons variant depuis CaO, Mn0' jusqu'à CaO, nairement pour i équivalent de Mn02, il y a de 0,7 à 0,9 équivalents de base. Souvent cependant on se rapproche beaucoup de 0,5 équivalents de base (Clientical News, 2 5 septembre 1870. Voir
aussi le compte rendu de M. Black, de Newcastle : Tyne social Chetnical Society, 6 octobre 1871).
percés à leurs extrémités de trous d'environ om,o
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La
température est maintenue en même temps vers 500 centigrades en faisant arriver, si cela est nécessaire, un courant de vapeur ; cette élévation de température a surtout pour but de favoriser la dissolution de la chaux dans le chlorure de calcium formé, car la chaux ainsi dissoute agit beaucoup plus facilement que si elle était solide. La durée de l'oxydation est d'environ cinq heures, (souvent beaucoup moins), pour les dimensions indiquées, soit deux heures pour chaque tonne de chlorure de chaux à former. On arrête l'opé-
ration lorsque la proportion de bioxyde de manganèse n'augmente plus entre deux essais consécutifs (5). (*) L'essai ainsi nécessité se fait par le contre-maître de la manière suivante On prend dans la cuve d'oxydation un pouce cube (16 centimètres cubes) du liquide contenant le bioxyde de manganèse en suspension. On ajoute un vo hune déterminé d'une dissolution titrée de