Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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COMPOSITION CHIMIQUE DES EAUX THERMO-MINÉRALES
tablement dans l'eau de Bourbon-l'Archambault, mais il doit y être en quantité très-faible; aucun chimiste d'ailleurs ne l'y avait, que nous sachions, jusqu'à présent signalé. Nous allons maintenant nous occuper des sources de Néris.
EAUX MINÉRALES DE NERIS.
L'eau de Néris est très-peu minéralisée; elle renferme en dissolution par litre environ 1s,25 de sels, composés principalement de bicarbonates de soude et de chaux, de sulfate de soude, de chlorures de sodium et de silice ; elle donne à peine i gramme de résidu par litre à l'évaporation. On a fait stil' cette eau à peu près les mêmes expériences que sur celles de Vichy et de Bourbon-l'Archambault : nous allons en exposer rapidement les résultats.
Recherche de l'iode et du brome.
Nous n'avons point eu à notre disposition de produit d'eau de Néris assez concentré pour permettre d'y constater l'iode; mais on l'a rencontré dans les conferves développées au sein de l'eau thermale sous l'influence de la chaleur et de la lumière. Ces végétations restent complètement perdues à Vichy et à Bourbon-l'Archambault, mais oh les emploie à Néris comme adjuvants de certains traitements; la recherche dont il s'agit avait donc à ce point de vue un véritable intérêt. Présence d'une quantité notable d'iode dans les conferves. On a pris loci grammes de conferves desséchées, on les a mises dans une capsule de porcelaine avec un morceau de potasse pure, et l'on a évaporé le tout à siccité. La ma-
tière sèche a été pulvérisée au mortier de fonte ; on l'a
DE VICHY, DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT ET DE NÉRIS.
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par l'eau et l'on a filtré. Il est résulté de cette opération un liquide jaune; dont le contenu salin donnait de suite, sans aucun traitement préalable par l'alcool, une.coloration bleue très-énergique avec l'amidon et l'acide azotique. D'après cela, les conferves de Néris paraissent donc renfermer une proportion notable d'iode. Le brome se constate facilement par le chlore et l'éther_ dans le résidu de l'évaporation d'un seul litre; on obtient
ainsi un liquide éthéré avec une coloration jaune pâle, mais parfaitement caractéristique. Le dosage n'en a point été fait, mais il est certainement praticable sur une vingtaine de litres d'eau. Recherche dia fluor.
Le Dictionnaire des eaux minérales déjà cité indique, d'après une analyse faite par M. Lefort en )857, des traces de fluorure de sodium seulement dans l'eau de Néris or il en existe évidemment bien plus, car en traitant par l'acide sulfurique une petite quantité de sels alcalins obtenus par évaporation, on grave sur le verre, et cela d'une façon beaucoup plus énergique qu'avec les eaux de Vichy et de Bourbon-l'Archambault. En opérant, suivant la méFluor par litre og, o 06 1 fi.
thode décrite dans les pages précédentes, sur l'eau-mère provenant de la concentration de mu litres, On a obtenu une quantité de de fluorure de calcium, qui correspond à, fluor
Soit par litre.
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o ,6iLt o
,006,4
et ce résultat doit être considéré comme minimum, à cause d'une certaine perte survenue pendant l'opération. Ces og,00614 de fluor correspondent à og,o1375 de fluo-
grillée à une température aussi basse que possible, suffisante
rure de sodium; or, d'après Berthier, l'évaporation d'un
cependant pour détruire la matière organique; on a repris
litre d'eau de Néris donne en fait de sels solubles :