Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)

NOTES GÉOLOGIQUES SUR LE CIIILL

NOTES GÉOLOGIQUES SUR LE CHILI.

trouvant un passage dans les cols de ces montagnes, re-

septentrionale du Chili une formation semblable, comprenant le même nombre de terrasses. Nous avons pu, en relâchant à Coquimbo, constater l'exactitude des faits indiqués par M. Domeyko, et recueillir une partie des fossiles

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tombe sur leur versant oriental, où il s'accumule dans le lit des ravins desséchés. Cette substitution d'une poussière blanche et silencieuse aux eaux mobiles des torrents est en harmonie parfaite avec l'ensemble du paysage, et contribue augmenter l'aspect aride et désolé de cette contrée, pour laquelle les cieux sont toujours d'airain. § II. -- FORMATION QUATERNAIRE.

Parmi les phénomènes dont le Soulèvement du sol. Chili est le théâtre et qui appartiennent très-vraisemblablement à la période quaternaire, il faut ranger ceux qu'a fait connaître, pour la première fois, M. Domeyko, et qui accusent, pendant cette période, un changement très-notable dans les niveaux relatifs de la mer et du continent. M. Domeyko établit dans son mémoire (') que la côte chilienne présente à Coquimbo trois lignes d'anciens niveaux séparés par les hauteurs suivantes Terrasse supérieure moyenne inférieure.

57',6 au-dessus de la mer. 56"',8

Les couches qui forment ces diverses terrasses sont essentiellement marines et renferment des coquilles dont la plupart vivent aujourd'hui encore dans les eaux de l'Océan Pacifique.

Des pentes brusques relient la terrasse inférieure à la moyenne qui comprend des couches régulières, horizontales, formées de poudingues à cailloux roulés, de graviers et de sables avec fossiles marins ; on y trouve des huîtres qui ne sont pas connues dans la mer actuelle. M. Domeyko annonce avoir observé sur toute la côte (*) Annales des mines, 4e série, XIV, 1348, p. 155 et suiv.

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marins qu'il a signalés au milieu des Matériaux des terrasses. Le soulèvement du sol, dont on voit sur la côte des traces si authentiques, explique la production d'une formation sa-

bleuse très-étendue -qui recouvre le long de la mer, au nord de Vallenar, une grande plaine, absolument aride, au milieu de laquelle s'élèvent de distance en distance de véritables îlots granitiques. Cette plaine sableuse, qui constitue à proprement parler, le désert d'Atacama, se poursuit fort loin, au nord, à travers la Bolivie et jusqu'au Pérou. Elle est très-notablement inclinée de l'est à l'ouest; nous avons en effet observé, dans la portion de cette plaine qui s'étend entre Chariarcillo et Vallenar, une altitude de 571 mètres à Punta de Dias tandis que Canto del Agua situé à 14 kilomètres plus à l'ouest n'a qu'une altitude de 547 mètres, ce qui donnerait, à l'ensemble de la plaine, une pente de o,o16 vers la mer. Ces sables marins recouvrent en certains points, d'après M. Pissis , une couche de conglomérat ponceux, formé de produits volcaniques, qui s'étend au sud jusqu'à Concepcion , en constituant .un des horizons géologiques les plus nets. La grande plaine du désert d'Atacama a été évidemMent un ancien fond de mer, qui a dû être soulevé vraisemblablement pendant la période quaternaire. La direction actuelle de la côte, la pente assez forte que la plaine soulevée présente vers le rivage, portent à penser que l'axe de soulèvement doit coïncider à peu près avec l'axe de la chaîne des Andes. Les terrasses de Coquimbo et sans doute aussi celles de Vallenar, dont nous parlerons plus loin, tout en

confirmant la réalité du soulèvement, montrent qu'il ne