Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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NOTES GÉOLOGIQUES SUR LE CHILI.
NOTES GÉOLOGIQUES SUR LE CHILI.
dans les Andes et aboutissent à la mer, sont les vallées transversales ou principales ; les autres, qui sont en quelque sorte les affluents des premières, sont connues dans le pays sous le nom de quelWadas que nous leur conserverons. Les quebradas elles-mêmes reçoivent de petits ravins latéraux de moindre importance. seules dont le thalweg Les vallées principales sont soit encore occupé par des cours d'eau ; elles ne sont pas
détruisant la maigre végétation des montagnes, a amené lui' changement complet dans le régime des eaux. Nous n'avons pu nous assurer nous-mêmes de l'exactitude de la tradition que nou.s rapportons, mais nous n'avons pas cru cependant devoir la passer sous silence.
La vallée de Copiapé présente une pente fort considérable et qui résulte des nombres suivants
très-nombreuses, et dans le Chili même on n'en connaît que deux : la vallée du Huasco, dans laquelle se trouvent les villes de Vallenar et de Freirina, et la vallée du Rio. de Copiapô, dans laquelle est située la ville de ce nom, la plus considérable de toute la contrée. La vallée de Copiapé est, dans la plus grande partie .de son parcours, profondément encaissée au milieu des ter-
rains primitifs , des terrains de transition et des terrains secondaires fortement métamorphisés. Une rivière, dont les eaux sont très-chargées de sulfate de soude, arrose encore
la vallée à Copiapé , mais au-dessous de cette ville, la vallée s'élargit beaucoup en rencontrant le plateau sablonneux qui forme en ce point la côte du Chili.; les eaux s'infiltrent dans ce terrain , perméable, et la rivière se perd complètement bien avant d'arriver à la mer. Le sulfate de soude, tenu en dissolution dans les eaux que le sol absorbe, vient s'effleurir à la surface, et la vallée n'est plus indiquée que 'par des efflorescences salines blanchâtres que l'on prendrait de loin pour de vastes nappes neigeuses. Ce dessèchement de la vallée en aval de Copiap6 serait, paraît-il, un phénomène assez récent. Suivant une. tradition locale qui pourrait, dit-on, s'appuyer sur certains documents écrits, les bateaux; au xvne siècle, remontaient de la mer jusqu'à la capitale de la province. Il faudrait alors admettre que, dans ce court espace de temps, la quantité de pluie qui tombe sur la partie culminante de cette région a notablement diminué, ou que l'industrie des naines, en
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DISTANCE
de deux point consécutifs.
ALTITUDE.
-
Emboucbure de Rio de Copiapô Co piapà Cerrillo .
Pabellon.
kilomètres.
0
395 (1) 603 702
PENTE
de la vallée entre deuxpoints consécutifs.
75
25 10
0,0052 0,0083 0,0099
(1) Nous avons adopté pour I altitude de Copiapà le chiffre donné par M. Pissis, et confirmé par le nivellement du chemin de fer entre Caldera et Copiapô; pour celles de Cerrillo et de Pabellon, les nombres qui résultent de nos observations barométriques.L'altitude donnée par M.Pissis a Pabellon )sssm) nous parait un peu trop faible; il en résulterait, en effet, que la pente de la vallée serait seulement de 0,0049 entre Pabellon et Copiapô, c'est-à-dire plus faible que la pente entre Copiapô et la mer. Nos observations barométriques nous font d'ailleurs penser que les altitudes indiquées par M. Pissis dans cette région sont trop faibles pour la plupart.
La pente atteint donc à peu près 0,01 à ito kilomètres seulement de la côte. On jugera combien ce nombre est excessif, si on le compare à la pente de la vallée du Graisivaudan, près de Grenoble, qui n'est que de 0,0001; à celle
du Rhin entre Bâle et Lauterbourg, qui est un peu inférieure à 0,001, à celle du Rhône de Lyon à Arles qui n'est que de o,00055, enfin à celle de la Seine entre Paris et le Havre, qui atteint à peine o,0005. La pente du Rio de Copiapô, dans le voisinage de la mer, est à peu près la même que. celle du Rhône au pont de Sierre dans le Valais où elle s'élève à 0,0059. La vallée du Huasco, qui a un parcours moins considérable que celle de Copiapé, présente depuis Vallenar jusqu'à la mer (distance 53 kilomètres) une pente plus forte encore. Avec l'altitude donnée à Vallenar par M. Pissis