Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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NOTES GÉOLOGIQUES SUR LE CHILI.
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NOTES GÉOLOGIQUES SUR LE CHILI.
s'interrompt à une distance plus ou moins grande de la
Rien ne saurait rendre l'aspect désolé de ces larges vallées, dans lesquelles il semble que l'eau coulait encore hier; où l'on ne voit, au lieu de l'herbe des prés, que des_graviers arides ; dont le silence absolu n'est troublé par aucun être
source. Les eaux courantes se perdent en partie par évaporation, en partie par infiltration à travers les dépôts meubles de la vallée. Mais leur disparition n'entraîne point celle du
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animé et que bordent, sur chaque rive, des montagnes rocheuses, absolument stériles et dénuées même d'un manteau de terre végétale. Le nom de queb radas (ruinées) qu'on leur a donné en traduit fidèlement le triste caractère. Le profil transversal de ces quebradas est remarquablement horizontal; leur profil longitudinal est extrêmement incliné. Dans la quebra.da de Paipote, qui débouche près de Copiapo dans la grande vallée, nous avons relevé, avec le perpendicule de la boussole, une pente de Orn,02. Dans_
la quebrada moins considérable de "Cerrillo, nous avons observé, à l'aide d'un nivellement barométrique et en mesurant les distances par le nombre des tours de roue de notre véhicule, une pente de om,o5. Ces pentes excessives sont du. reste en parfaite concordance avec celles que nous avons assignées précédemment aux vallées principales dont ces
lit qui les encaisse, et ce dernier se prolonge jusqu'à la vallée principale tout en n'étant plus occupé .que par des sables fins, des limons et des graviers très-roulés, en général de faible grosseur. Le point où l'eau cesse de couler est en général assez fixe ; il ne varie que lorsque les pluies, aujourd'hui si rares dans ces régions, enflent le cours d'eau actuel et le font descendre assez notablement au-dessous de sa limite habituelle. La rivière actuelle, au point où elle cesse d'être apparente à la surface, continue encore son cours souterrainement. Ce sont ces rivières souterraines qui fournissent l'eau nécessaire aux agglomérations très clair-semées qui se sont établies près des mines exploitées. Des puits creusés dans le remplissage caillouteux de la Quebrada forment ce qu'on
appelle des aguadas, où les arrieros viennent chercher à dos de mulets le liquide bienfaisant pour le distribuer aux
quebradas sont les affluents éteints, si l'on nous permet d'employer l'heureuse expression que M. Surell a rendue
populations minières. Ces aguadas atteignent l'eau à des profondeurs très-va-
classique. Ces vallées si considérablement inclinées ont souvent 2 à
riables qui témoignent de la profondeur plus ou moins
3 kilomètres de largeur ; le sol en est formé par une accumulation de blocs anguleux, à peine roulés, et dont les dimensions, assez constantes, ne dépassent guère om,20 om,5o en tous sens. Avec ces blocs, qui composent la majeure partie du terrain alluvionne', s'en trouvent d'autres plus petits, et le tout est en quelque sorte cimenté par un limon très-sableux et peu abondant. Aucune couche particulière de sable, de limon ou de terre végétale ne recouvre cette formation.
Les plus importantes des quebradas, celles qui prennent leur origine dans la partie élevée de la chaîne des Andes, possèdent encore aujourd'hui un cours d'eau qui
grande à laquelle circule la rivière souterraine, et sont sans doute en relation avec la puissance du remplissage caillouteux de la vallée. En général, cette puissance paraît aller en croissant, au moins dans certaines limites, à mesure que
l'on se rapproche de l'origine de la quebrada. C'est ainsi qu'à Copiapo même, le cours d'eau souterrain qui existe dans la vallée principale et qui remplace complètement le cours d'eau superficiel à quelque distance en aval de la ville, a son niveau supérieur à 6 mètres au-dessous du sol. Sur le chemin de Copiapo aux mines de Tics Puntas, à
Chulos, où les voitures qui transportent à la ville les produits des exploitations s'arrêtent d'ordinaire, l'eau se