Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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ET LEUR CONVERSION EN ACIER.
FABRICATION DES FONTES BESSEMER
elles-mêmes percées de 7 ou 9 trous destinés à admettre le vent, qui doit brûler le carbone et les métaux étrangers de la fonte. Un fond plat DD' de 3o à 4o millimètres (ainsi que je l'ai indiqué plus haut) ferme d'une manière complète la base du convertisseur, c'est-à-dire de tout ce système.
Des regards E sont ménagés dans ce fond et obturés, pendant la marche des opérations, au moyen de tampons en fonte et de verrous FF'. Ces regards servent à vérifier l'état des tuyères après chaque opération. Le joint gg' n'est défait que pour le remplacement des tuyères. Le vent arrive en vu' entre le fond et le disque porte tuyères, au moyen d'un conduit RH' qui fait corps avec le convertisseur.
Le tourillon creux A dont j'ai parlé plus haut, communique avec ce conduit et permet, par une disposition identique à celle des machines à vapeur oscillantes, l'introduction du vent. Confection du fond en briques ou eu pisé réfractaire.
Avant d'introduire la fonte dans l'appareil, on établit sur le porte-tuyères un fond MM', soit en briques réfractaires, soit en pisé réfractaire ; ordinairement il est en pisé. Ce fond doit être fait avec un sein tout particulier, car c'est le point le plus fatigué durant la marche de l'opération ; non-seulement il a à résister à la haute température, mais encore à l'érosion que produit l'agitation continuelle de la fonte. Sans prétendre que ce -soit la seule terre à employer, je désignerai ici la terre réfractaire de MM. Rosset père et fils, de Voiron (Isère), commei>donnant d'excellents résultats. Des fonds en pisé, obtenus avec cette terre, résistent très-bien à 20 et 25 opérations, dans lesquelles on traite 4.00o à 4.5 oo kilogrammes de fonte. Voici la composition exacte de cette terre
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Séchée à 100°
Au moment de l'employer p. 100.,
Eau
Sable quartzeux
6,66 53,00 Cio,34
100,00
Perte au feu Silice. Alumine
Peroxyde de fer Manganèse. Chaux. Magnésie.
0,30
8500 1,95
tnces 0,8. 99,115
Connaissant exactement cette composition , on pourra
toujours préparer de toutes pièces de la terre réfractaire se rapprochant de celle dont je viens de donner l'analyse. Elle doit son excellente qualité à la grande quantité de quartz qu'elle contient ; elle est essentiellement siliceuse. Pour employer cette terre avec succès, il faut au préalable la piler et l'humecter un peu. 6 à 7 p. 100 d'eau, ainsi que l'indique l'analyse, est une proportion très-convenable. Trop mouillée, elle se damerait mal et l'on ne la sécherait que difficilement ; un trop grand retrait serait. à craindre. Si elle était trop sèche, elle s'égrènerait sous l'agitation de la fonte. Avant de procéder à la confection du fond, l'ouvrier intro-
duit dans les trous du disque portes-tuyères des tuyères Tr en terre réfractaire qui ont ordinairement om,5o de longueur. Il serre ensuite la terre réfractaire autour de ces tuyères. Lorsqu'il en a damé environ orn,io d'épaisseur, il en serre une deuxième assise de Même épaisseur et ainsi de suite, jusqu'à l'établissement complet du fond. Il faut avoir soin de piocher un peu chaque assise avant de damer la terre de la couche supérieure, pour qu'il n'y ait pas de séparation dans les ntises. Le fond doit présenter un tout très-compacte. Le serrage de la terre se fait au moyen de dames plates et de dames en forme de coins un peu obtus, jusqu'à ce que le fond présente presque la dureté de la pierre.