Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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FABRICATION DES FONTES BESSEMER
Silice Alumine Chaux
Protoxyde de fer Protoxyde de manganèse. Soufre.
ET LEUR CONVERSION EN ACIER.
3o,00 14,10 55,00 0,27 0,28 2,35 100,00
Ce laitier, exposé à l'air, fusait et tombait complétement en poussière. Je ne pouvais avoir cette énorme quantité de
chaux que grâce à la température élevée à laquelle était produite la fonte. Le vent était chauffé à 400° et la consommation de coke
était de 1.700 kilogrammes par tonne de fonte. La fonte obtenue noire, à très-grosses facettes, présentait une résistance considérable. Elle pliait sous le marteau, et s'aplatissait au lieu de se casser. En coulant elle présentait trèspeu de fluidité et laissait déposer des quantités considérables
de graphite. La dissolution de cette fonte dans l'eau régale, traitée par le chlorure de baryum, ne donnait pas marque de trouble; il y avait absence complète de soufre. Analyse de cette fonte
Graphite. Silicium. (*) Manganèse.
Carbone combiné. Phosphore. Soufre. Fer
p. 100.
5,70 2,00 1,25 0,37
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vertisseur des résultats parfaits. Le travail de l'acier ne laissa rien à désirer.
Je reviendrai plus loin sur le traitement de cette fonte et sa conversion en acier ; c'est la première fonte Bessemer que j'ai faite dans ma carrière métallurgique. Dès maintenant, je dirai que je la considère comme un type au point de vue de la qualité de l'acier ; c'est même la seule fonte à rechercher pour deuxième fusion lorsqu'il
s'agit d'obtenir de l'acier d'une ténacité extrême (*), tel que celui qui est demandé pour canons, frettes, essieux, etc.
Cette fonte, comme je viens de le dire, est un type de qualité exceptionnelle ; l'acier obtenu est véritablement de l' acier au carbone. Mais à côté de ces avantages se trouvent des inconvénients: d'abord elle coûte fort cher, vu la quantité énorme de combustible employé ; l'allure du haut-fourneau est difficile à tenir ; le laitier très-réfractaire encombre parfois le creuset; le traitement au convertisseur est quelquefois
incertain à cause de sa grande quantité de graphite, et enfin, coulant difficilement elle se fige dans les chenaux.
Ces inconvénients réunis m'engagèrent à abandonner cette allure pour produire, ainsi que cela se pratique dans les usines qui font couramment du Bessemer, de la fonte moins graphiteuse suffisamment épurée avec des laitiers moins basiques. Emploi du manganèse et de la chaux.
92,68 100,00
Cette fonte, d'une pureté exteptionnelle, donna au con(3) Le manganèse provenait exclusivement du minerai de Mokta, les autres minerais du lit de fusion n'en contenant pas.
Mettant à profit la grande affinité du manganèse métallique pour le soufre, j'augmentai dans le dosage du lit de fusion la quantité de manganèse, tout en diminuant un peu la chaux, pour avoir une allure plus facile. (*) Cette fonte no 1, traitée en première fusion au convertisseur, serait un peu trop grise; le n° 2 serait préférable. Toms III, 1873. g
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