Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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FABRICATION DES FONTES BESSEMER
ET LEUR CONVERSION EN ACIER.
temps assez court, est décomposé et transformé en sulfieue, sans dégagement d'acide sulfureux, au fur et à mesure que 'le laitier fuse et tombe en poussière. La décomposition est
Allure des hauts-fourneaux en fonte Ressemer«
produite par l'oxygène de l'air. Il se forme une espèce de combustion lente, oxydation du soufre et du calcium, et formation de sulfate, ainsi que je l'ai déterminé par l'analyse donnée ci-dessus.
Ce qui m'a conduit à faire cette recherche, c'est l'état pyrophorique que j'ai eu occasion d'observer une fois ou deux dans des laitiers fortement fusants. M. Détanger, jeune ingénieur, élève de l'École centrale lyonnaise, a eu occasion d'observer avee moi ce phénomène. Ce laitier pyrophorique conserve, pendant tout le temps qu'il fuse, une température qui permet de le tenir dans la main, et dans l'obscurité il a l'aspect phosphorescent. Ce phénomène, qui peut paraître à priori extraordinaire, trouve tout naturellement sa raison d'être lorsqu'on se rappelle (d'après Berthier, t. I, p. 414, Essais par voie sèche), que cet état pyrophorique se remarque très-bien lorsqu'on prépare du sulfure de potassium. Ce pyrophore alcalin, par son affinité très-grande pour l'oxygène, présente encore des phénomènes plus remarquables de combustion spontanée. L'analyse donnée ci-dessus est celle, d'un laitier fusant pris immédiatement après avoir fusé, quelques heures seulement après sa sortie du haut-fourneau. Persuadé que, par son exposition plus prolongée à
humide, la décomposition du sulfure de calcium serait complète, j'ai pris la poussière de ce laitier exposé l'air sous une halle depuis un mois environ,. Cette poussière a donné en sulfate de chaux la quantité de ,o,486 p. qui excède de beaucoup celle trouvée dans le laitier, quelques heures seulement après sa sortie du haut-fourneau.
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Il ressort de tout ce que je viens d'exposer que la fonte Bessemer et les produits annexes, laitiers, etc..., sont de vrais produits chimiques, dont la composition ne saurait varier beaucoup sans amener une perturbation dans la fabrication. Le métallurgiste doit donc rechercher par tous les moyens à avoir une allure régulière aux hauts-fourneaux. Il convient, de rechercher du coke aussi régitlier que possible et d'une teneur en cendres aussi constante que possible. Les minerais doivent aussi très-peu varier de composition.
Il faut aussi s'attacher à obtenir une très-grande uniformité dans la température du vent, car elle peut faire varier, flans des limites assez grandes, la teneur en silicium. Je signalerai encore comme cause de variation dans la composition des fontes l'accumulation d'une trop grande quantité de fonte dans le creuset du haut-fourneau. Aussi convient-il d'épuiser, à chaque opération du convertisseur, toute la fonte qui se trouve dans le creuset.
Par l'accumulation et un séjour prolongé de la fonte dans les régions à haute température, il y a une sorte de liquation des métaux étrangers qui viennent à la partie supérieure du bain métallique du haut-fourneau. Ainsi de la fonte, prise après douze heures d'accumulation, m'a donne .à l'analyse 305 p. 100
Graphite Manganèse. Silicium
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2,00
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Une fois épuisée, j'ai analysé le même jour la même fonte au fur et à mesure de sa formation. Le résultat analytique a été le suivant ,Graphite. Manganèse. Silicium
2,80 p. 100 1,85 1,90
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