Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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FABRICATION DES FONTES BESSEMER
ET LEUR CONVERSION EN ACIER.
a encore donné des résultats passables ; l'acier n'est plus malléable au delà de cette teneur en silicium. On peut déduire de ces exemples que pour un bon laminage, on ne saurait dépasser pour les aciers Bessemer Une teneur en silicium de. . en manganèse de.
.
0,001
.
0,003 à 0,0035
Ces quantités sont des maxima. Un acier Bessemer de première qualité doit contenir au plus 0,0002 à 0,00025 de silicium. Comme conséquence, il y a lieu de chercher à produire des fontes peu chargées de silicium ; 1,25 à 1,5o p. ioo est une teneur très-convenable. Je viens de citer quelques compositions d'acier Besse-
mer qui, malgré leur peu de pureté, se laissent encore bien travailler. Ces aciers, au point de vue de la résistance, seraient bien loin de donner complète satisfaction.
Les aciers D et E, dont ci-dessous est la composition, donnent de très-bons résultats pour rails et pièces ne demandant pas une résistance exceptionnelle. Ils satisfont encore, mais irrégulièrement, aux épreuves exigées par les compagnies des chemins de fer pour essieux, bandages, etc... D
p. lm.
p. 100.
Silicium Manganèse. Carbone.
0,0288 Silicium 00950 Manganèse. 0,2200 carbone
0,0584 0,2040 0,2300
Phosphore..
traces Phosphore.
traces
tandis que l'acier F, à la composition suivante, F
Silicium Manganèse Carbone. Phosphore
p. 100.
0,019 (soit 0,00019) 0,123 (soit 0,00'23) 0,260 (soit 0,00260) . traces ' »
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donne des résultats tellement bons et tellement remarquables, que je suis tenté de le désigner acier incassable. En comparant ces trois dernières compositions, on voit que l'acier incassable contient à très-peu près moitié moins de silicium et de manganèse que les aciers D et E qui déjà donnent eux-mêmes d'assez bons résultats. Je crois que pour atteindre cette qualité, il faut produire des fontes à 1,5o p. Ioo de silicium au plus et 1,25 p. ioo de manganèse ; il faut les produire grises et avec un laitier extracalcaire, comme celui dont j'ai donné la composition au début de ce mémoire. On aura ainsi le vrai acier au carbone contenant peu de métaux étrangers, et qui par suite doit présenter le plus de résistance (*) Observations sur quelques résultats analytiques.
Je ne terminerai pas ce mémoire Sans adresser de sincères remercîments au jeune chimiste Francis Barral qui a été mon collaborateur dans les questions chimiques, et qui a exécuté sous ma direction la plupart des analyses délicates sur lesquelles sont basées mes études. Ces analyses ont été faites avec le plus grand soin. Nous avons constamment recherché si, dans les résidus obtenus en dissolvant la fonte et les aciers dans les acides (*) Les aciers D, E, F contiennent des quantités très-faibles, impondérables, de phosphore. A l'examen du trouble de la liqueur. j'ai considéré ces quantités comme identiques, et je me crois autorisé à dire que c'est le silicium surtout qui différencie la qualité. A mon avis, c'est de ce côté que le métallurgiste doit diriger toute son attention. Un homme supérieur, M. Schneider, directeur du Creuzot, fait
poursuivre en ce moment des recherches sérieuses au point de vue de l'influence du phosphore sur les résistances relatives des aciers. Ces travaux, qui sont tout à fait au début, offriront certainement un intérêt considérable et compléteront les renseignements scientifiques qui nous manquent encore sur l'influence des corps étrangers dans l'acier.