Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES
DU DISTRIGT DE SGUIEMNITZ (HONGRIE).
Dans la vallée d'Eisenbach, les travaux souterrains ont donné lieu 'à de nombreuses observations du même genre.
En dehors de la bande dont nous venons de parler, la syénite se montre encore en petites masses isolées sur trois points, savoir : sur la rive droite et à la tête du Rossgrun-
der Teich, au fond d'un vallon, le Rudna Thal, tributaire de la vallée d'Eisenbach, et un peu au-dessus de l'Oberer Hodritscher Teich sur le flanc nord du Paradeisberg. 11 y a lieu de distinguer, dans le grand massif syénitique qui s'étend d'Unter-Hammer à Schtittersberg, deux variétés différentes, la syénite à gros grain et la syénite à grain fin. La première constitue la majeure partie de ce massif; on la rencontre seule dans la vallée d'Hodritsch. La seconde apparaît sur le versant nord du Rumplocka Vrh et se montre seule dans la vallée d'Eisenbach, en dehors de laquelle on ne la retrouve nulle part, si ce n'est au bord du Rossgrun-
der Teich. Elles sont l'une et l'autre très-constantes dans leur composition et leur aspect. Syénite à gros grain. La syénite à gros grain est formée d'un mélange d'orthose, de feldspath strié et d'amphibole en cristaux plus ou moins nets; ce sont les feldspaths qui dominent. L'orthose apparaît en lamelles clivées, translucides, légèrement rosées; l'autre feldspath en lamelles d'un blanc verdâtre un peu cireux, quelquefois presque vertes, sur lesquelles on aperçoit fréquemment des facettes de 5 ou 4 millimètres de longueur sur 1 à
2 millimètres de largeur, brillant d'un éclat nacré
et
présentant généralement de la façon la plus nette les stries des feldspaths du sixième système. Ce feldspath a longtemps été considéré comme de l'oligoclase, mais il paraît certain que c'est du labrador : nous avons reconnu qu'il s'attaque assez facilement par l'acide chlorhydrique et, d'ailleurs, les analyses faites à l'Institut géologique de Vienne (*) mon(*) V. plus loin, p. 219 et 220.
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trent bien que ce ne peut être de l'oligoclase. L'orthose e le labrador sont en mélange intime, complétement enchevêtrés -l'un dans l'autre ; tantôt ils paraissent entrer en proportions à peu près égales, tantôt le labrador domine et la roche prend un ton plus vert et plus mat. L'amphibole, de la variété hornblende, est disséminée dans la masse en cristaux prismatiques de dimensions variables : la plupart ont de 2 à 5 millimètres de longueur sur o,5 à 1,5 millimètres d'épaisseur. Quelques-uns atteignent une longueur de i à 1,5 centimètres et une épaisseur de 4 à 5 millimètres. Ils sont solidement enchâssés dans la pâte et il est impossible de les en détacher ; aussi la cassure de la roche n'offre-t-elle jamais les faces naturelles des cristaux, mais seulement des prismes clivés suivant leur longueur et brillant d'un vif éclat. On rencontre en outre dans la syénite à gros grain du mica noir ou vert foncé en paillettes ou plus souvent en piles hexagonales; il y est moins abondant encore que l'amphibole. La proportion de ces deux éléments varie d'ailleurs suivant les échantillons, mais dans des limites étroites ; ils sont toujours en quantité assez faible, de sorte que la roche présente un fond clair, verdâtre ou rosé, sur lequel ils se détachent en noir brillant. Le quartz paraît faire absolument défaut. M. K. v. Hauer a analysé la syénite à gros grain du Zipser Schacht (*) il y a trouvé 61,75 17,45 5,94 4,52 2,29 5,88 5,12
A1103
FeO
Ca0. MgO .
KO.
Na0.
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.. .
Perte au feu.
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,,,6 100.09
(*) Ferhandlungen der k. k. geol. Reichsanstall, 1867, p. 82.