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Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)

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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES

DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).

La syénite à grain fin est moins coupée de fentes que la syénite à gros grain, et nous n'y avons jamais vu cette division par plans parallèles qui est si fréquente dans la vallée d'Hodritsch ; elle est aussi moins altérable ; sa cassure est plus irrégulière et il est beaucoup plus difficile de l'échan-

sommet du chaînon et pénétrant plus ou moins profondément dans la bande syénitique. On les retrouve à l'ouest à Unter-Hammer et au sud au Trsteno Vrh, au-dessus du Reichauer Thal. Dans la vallée d'Hodritsch, elles forment sur la rive droite, en amont du village, la séparation entre la syénite et le grûnstein. Enfin c'est à ce groupe que se

Les granites et les gneiss ne se montrent au jour que dans la vallée d'Eisenbach, à deux kilomètres environ en aval de Schintersberg, et un peu plus bas à la hauteur de l'Ait Anton Stollen, siège des principaux travaux de mines de la vallée. Ces roches, qui passent par degrés de l'une à l'autre, sont formées d'orthose rosâtre en grands cristaux, de quartz et d'un mica verdâtre disposé tantôt irrégulièrement, tantôt en feuillets contournés. Le mica est souvent onctueux au toucher et paraît passer au talc ; la roche prend alors l'aspect d'une véritable protogine. Le feldspath est fréquemment altéré et kaolinisé en partie ; aussi la roche est-elle peu solide et

rattachent les quartzites du Heckelstein, entre Schemnitz et

tillonner. Granites et Gneiss.

tombe-t-elle en sable sous le marteau. Elle est généralement coupée de fentes nombreuses dirigées, dans tous les sens. Les granites de la vallée d'Eisenbach ne se trouvent nulle part en contact avec les syénites ; aussi est-il difficile d'établir exactement les rapports d'âge qui peuvent exister entre ces deux roches ; ce sont cependant les granites qui paraissent les plus anciens, comme nous l'indiquerons plus loin. SCHISTES ET QUARTZITES.

- Les formations de schistes et

de quartzites se montrent assez développées sur le bord- du massif syénitique, principalement sur son bord septentrional. Elle forment une zone de largeur variable qui cont-

inence à Schüttersberg, sur la rive droite du ruisseau d'Eisenbach ; de là elles s'étendent d'un côté vers la vallée

de Glashtitte, dans la direction du nord-est, le long du granite, et de l'autre côté dans la direction de l'ouest sur le flanc gauche de la vallée, s'élevant parfois jusqu'au

Dillen.

Les schistes sont généralement de couleur grise ou d'un gris verdâtre, à pâte très-fine avec quelques veines de quartz. Ils sont coupés de fentes très-nombreuses et se désagrègent à l'air; sur tout le flanc gauche de la vallée d'Eisenbach la terre végétale est formée de leurs débris.

Les quartzites apparaissent au milieu de ces schistes en couches plus ou moins puissantes; du côté d'Hodritsch et au-dessus de Dillen ils se montrent à peu près seuls. Ce sont des roches gris clair ou jaunâtres, à grain fin, à texture saccharoïde; on y rencontre des veinules de quartz et des cristaux de quartz hyalin dans les géodes. Quelquefois on trouve de l'hématite brune, déposée en masses mamelonnées sur les parois des fentes, par exemple au Babensteiner Fels, près d'Hodritsch. Les quartzites résistant absolument à l'action des agents atmosphériques' forment souvent des rochers escarpés : nous citerons ceux du Heckelstein à côté de la route de Schemnitz, et du Rabensteiner Fels, masse de rochers à pic qui se dresse au bord de la vallée d'Hodritsch et du sommet de laquelle on jouit d'une vue magnifique. En ces deux points les quartzites se présentent en couches puissantes, relevées presque verticalement. On trouve quelquefois, intercalées dans les schistes, des couches de calcaire noir ou gris, par exemple au Schwarzer Berg, entre les vallées d'Eisenbach et d'Hodritsch, et au Trsteno Vrh, sur la rive gauche de la vallée d'Hodritsch, au-dessus d'Unter-Hammer. En ce dernier point les calcaires ont été recoupés par une galerie de mine, l'Ignaz Steen,