Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES
DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).
on aperçoit des parties noires cariées, qui semblent les restes des- cristaux d'amphibole. Toute la masse est imprégnée de pyrite en grains cristallins excessivement pe-
mica, très-abondantes, ont conservé leur structure, mais le mica est devenu jaune paille et tout à fait terreux, il tombe en poussière comme le feldspath. On aperçoit quelques rares aiguilles d'amphibole, transformées en oxyde de fer, et des grains hyalins de quartz, dont quelques-uns renferment dans leur intérieur un petit noyau de feldspath kao-
tits. Il faut sans doute rattacher au même groupe les roches
feldspathiques qu'on rencontre sur la rive droite de la vallée d'Eisenbach, un peu au-dessous du Rossgrunder Teich; ce sont des roches blanches, argileuses, hachées de fissures en tous sens ; on reconnaît dans la masse la trace de petits cristaux feldspathiques complètement cariés ; quelques-unes des fissures sont remplies de quartz hyalin cristallisé et de dépôts d'ocre ; on y aperçoit parfois des grains de pyrite transformés en oxyde d.e fer, mais offrant encore des formes distallines très-reconnaissables. Les variétés quartzifères présentent aussi quelquefois ces modifications profondes. On en trouve un exemple dans un filon qui coupe la syénite derrière le Leopold Schacht au-dessous d'Hodritsch : sur les bords du filon, le grünstein est compacte, mais au milieu il est altéré et complètement terreux ; les parties encore solides sont formées d'une pâte grisâtre un peu bulleuse et comme scoriacée, renfermant une grande quantité de cristaux feldspathiques d'un blanc mat ; quelques-uns d'entre eux sont moins altérés et ont conservé un certain éclat ; on distingue encore de l'amphibole en prismes, mais devenue terreuse, et des piles de mica vert qui semblent aussi avoir subi un commencement de décomposition ; le quartz seul est resté intact, il est disséminé en grains hyalins dans la masse. Il en est à peu près de même dans les grünsteins quartzifères du Georgstollner Thal ; on rencontre au bord du ruisseau et dans son lit, au voisinage du calcaire, une:roche blanche divisée en prismes grossiers ; la pâte de cette roche est
compacte et assez dure, mais tous les éléments qu'elle renferme sont profondément altérés : le feldspath, répandu
dans la masse en cristaux nombreux, est complètement kaolinisé et tombe en poudre sous le caniC; les piles de
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linisé. (V. l'analyse 0, p. 251.) Ce grünstein blanchâtre se montre sur une assez grande longueur, mais il est malheureusement impossible, à cause des éboulis qui remplis-
sent le fond de la vallée, de le suivre en aval jusqu'au grünstein solide et de s'assurer s'il y a passage graduel de. l'un à l'autre. Les différentes variétés de grtinstein que nous venons de décrire renferment, presque sans exception, un peu de carbonate de chaux. Nous avons signalé dans quelques-unes des veinules de calcite discernables à l'oeil nu, mais le plus souvent ce minéral semble disséminé dans toute la masse et sa présence ne se trahit pas à l'extérieur ; on ne peut la constater que par l'action des acides et l'on reconnaît que presque tous les grünsteins, traités par l'acide chlorhydrique étendu, donnent une effervescence plus ou moins vive. On a quelquefois indiqué la présence de l'acide carbonique
comme un signe de la décomposition de la roche par les agents atmosphériques ; mais nous l'avons observée dans des grünsteins parfaitement solides, et ne présentant pas la plus légère altération; il paraît vraisemblable que l'acide carbonique, sans doute combiné à la chaux, entre dans
la roche comme élément constitutif et non d'une façon, accidentelle. Seuls quelques grünsteins compactes, et particulièrement les grtinsteins à pâte tout à fait noire et à demi
vitreuse, ne font pas effervescence ou ne donnent qu'un dégagement de gaz à peine sensible. On rencontre en outre dans un grand nombre de griinsteins de la pyrite de fer, soit en veinules minces, soit disTomE III, 1873.
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