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BOCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES

mêmes taches d'un blanc mat se détachant sur le fond. A la partie supérieure, ils passent à un conglomérat renfermant des blocs roulés. A Steplitzhof et à Rybnik, au-dessous de Schemnitz, les tufs trachytiques sont pour la plupart sédimentaires : ils sont sableux ou bréchiformes et alternent avec des grès et des conglomérats miocènes ; on y trouve aussi des interca-

lations de trachyte proprement dit très-bien caractérisé. .Ces grès, ainsi que les tufs eux-mêmes, renferment des veines ou des bancs peu épais de lignite et quelquefois des

empreintes de plantes assez nettes pour qu'on puisse lés déterminer ; nous citerons les Carpinus qrandis, Ung., Car-

pinus Neilreichi, Kov., n'anis plurinercia, Ung., Planera Ungeri, Ettingsh. et Libocedrus salicornioïdes, Ung. Les débris de plantes Age des roches trachy tiques. dont nous venons de parler ont permis de fixer exactement le niveau géologique des tufs trachy tiques : ils appartien-

nent à l'étage du terrain miocène désigné sous le nom d'étage à cérithes (Cerithienschisten), c'est-à-dire au miocène supérieur. Cela détermine en même temps l'âge des .trachytes proprement dits, puisque nous venons de voir .qu'on les trouve intercalés au milieu des tufs. Quant aux relations «des trachytes avec les grünsteins ils leur sont certainement postérieurs : en effet, sur tout le pourtour du massif du Paradeisberg, on trouve le grfinstein

recouvert par les tufs, et d'ailleurs les trachytes solides renferment parfois, comme nous l'avons indiqué, des blocs de griinstein empâtés. 11 est plus difficile de fixer d'une

façon précise l'âge des trachytes gris, les environs de Schemnitz ne nous fournissant sur cette question aucun renseignement précis; mais les faits observés sur d'autres points de la Hongrie prouvent qu'ils sont intermédiaires comme âge entre les gransteins et les vrais tracbytes. Les formations tuffacées sableuses et les grès dont nous venons d'indiquer la présence entre Steplitzhof et le Calva-

DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).

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rienberg prouvent que vers le milieu de l'époque miocène le pays qui nous occupe a subi un affaissement et a été recouvert par les eaux. Les éruptions de griinstein, et sans doute celles de trachyte gris, sont antérieures à ce moment, car elles n'ont pas été accompagnées de formations tuffacées. Les vrais trachytes semblent au contraire, comme l'indique M. F. v. Biclithofen, avoir fait éruption sous les eaux ; une partie s'est solidifiée complètement, et les éléments de la roche ont pu cristalliser ; d'autres ont passé à l'état boueux et ont formé des tufs, comme aux environs d'Illia ; mais ces tufs ont été ensuite remaniés par les eaux, -et c'est là l'origine des tufs sableux ou bréchiformes nettement stratifiés qu'on observe en différents points. Il nous reste à mentionner, Trachyle semi-vitreux. mais seulement pour mémoire, une dernière variété de trachyte, le trachyte serni-vitreux de Beudant : il est formé d'une pâte noire compacte et renferme des cristaux de feldspath vitreux blancs ou jaunâtres, translucides, plus ou moins développés. Il est postérieur aux trachytes proprement dits et se montre çà et là en petites masses isolées, mais on ne le rencontre qu'à une assez grande distance de Schemnitz.

M. F. y. Richthofen a réuni sous ce nom linyouniEs. généralement adopté aujourd'hui, une série de roches d'aspects très-différents, mais qui se lient les unes aux autres par tous les intermédiaires possibles et apparaissent souvent toutes ensemble sur des espaces fort restreints ; ce sont les porphyres trachytiques , les porphyres molaires et les perlites de Beudant. Elles présentent d'ailleurs un caractère commun et, parfaitement constant : elles renferment une quantité de silice considérable, bien supérieure à celle qu'on trouve dans toutes les autres roches de la série irachytique. Les rhyolithes sont peu développées dans les environs im-