Annales des Mines (1873, série 7, volume 3)
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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES
veines paraissent se séparer de nouveau eV s' écarter beaucoup l'une de l'autre. La roche encaissante des deux veines du Johann Gang n'est pas la mêrrie ; celle de la veine du toit est quartzeuse et dure ; celle de la veine du mur est au contraire argileuse et tendre. Les travaux exécutés dans cette dernière étaient d'un entretien très-dispendieux, les boisages devaient être souvent renouvelés à cause de la poussée des roches ; de plus il s'y dégageait beaucoup de mauvais gaz, cause d'une maladie de poitrine spéciale 'qui se développait chez les ouvriers. La stéphanite et la polybasite sont les es-
pèces minérales dominantes dans le Johann Gang ; elles sont accompagnées de pyrite, de quartz et de calcaire. Mais au niveau du huitième étage du Sigmund Schacht, la blende et tout la galène apparaissent et au-dessous elles remplacent
à fait les minerais d'argent ; dans les horizons supérieurs, le Johann Gang est un filon exclusivement argentifère ; il devient plombeux en profondeur. Les minerais ne sont pas régulièrement répartis dans l'étendue du filon; en général la veine du mur est meilleure que celle du toit. Les parties riches sont très-nettement circonscrites, et quand on s'en éloigne, même très-peu, le minerai disparaît tout à fait. A peu de distance des points riches, la roche encaissante ne peut même plus être exploitée comme minerai de bocard ; c'est un caractère analogue à celui du Stefan Gang. Au voisinage du Sigmund Schacht, on a exploité une colonne riche qui s'étendait sur 2 oo mètres en direction et sur 5oo mètres en inclinaison au Max Schacht, la colonne riche avait 240 mètres en direction sur 8o mètres en inclinaison. Au niveau de la Kaiser Josephi II Erbstollen, la galerie allant du Sigmund Sc,hacht au Franz Schacht, aujourd'hui noyée, a recoupé les deux veines du Johann Gang ; la veine du mur est peu puissante, elle est surtout galéneuse et blendeuse ; la veine du toit est puissante ; une galerie de 5o mètres poussée en
DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).
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direction vers le sud a montré que ces deux veines étaient inexploitables.
Les fentes secondaires se rapportant au Johann Gang sont : la Itangendk,luft, la Grâfische Kluft, la Markasit Kluft et la ZuMfer Kluft. La llangendkluft (V. Pl. VI, n° 9), située près du Max Schacht, plonge tantôt verticalement, tantôt stitivant un angle de 65°; elle coupe le filon principal; l'intersection et les points au voisinage ont été trouvés riches en urinerai. La Grâfische Kluft (V. Pl. VI, n° Io), rencontrée. en profon-
deur par le Max Schacht, est connue sur 1.200 mètres en direction; elle affleure au jour au point où se réunissent les deux vallons de l'Andreas Schacht et du Sigmund Schacht. Elle est dirigée N. 36°; son plongement est de 6o à 7o0 au sud-est. Sa puissance est faible. Dans le champ du Sigmund Schacht, elle a été explorée sur 200 mètres d'étendue en direction vers le sud et reconnue inexploitable. Au Max Schacht, elle a été reconnue sur 66o mètres en direction et sur 200 mètres en inclinaison ; on y a trouvé du minerai rassemblé
en petits nids, mais la majeure partie de la fente était stérile. La roche encaissante est du griinstein altéré, feldspathique ou argileux ; le remplissage se compose de minerai d'argent, stéphanite et polyba.site, et de pyrite ; gangue est formée de quartz et de calcaire en masse ou en veines dans le gr tinstein. Au toit de la Griilische Kluft, on a reconnu l'existence d'une petite veine, niais elle n'a pas été explorée.
La Markasit Ktuft (V. Pl. VI, n° 1), dirigée N. 56°, a été reconnue à l'étage de la Kaiser Franarbstollen ; on y a fait beaucoup de travaux de recherche, on l'a trouvée inexploitable ; son remplissage est exclusivement composé de pyrite blanche ou marcassite : de là son nom. La Zwiilfer Kluft ( V. Pl. VI, n° ), indiquée par Hell comme étant dirigée N. io°, n'est plus connue aujourd'hui. Spitaler Gang. Le Spitaler Gang est un des plus grands