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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES

porter au miocène supérieur ; la formation des filons date donc au maximum de l'époque du miocène supérieur. Avant tout remplissage, les fentes ont dû livrer passage à des émanations sulfureuses dont l'influence s'est fait sentir sur la roche encaissante qui s'est imprégnée de pyrite jusqu'à une certaine distance ; les remplissages bréchiformes montrent en effet que le grünstein empâté est toujours

pyriteux. Ce ne sont pas ces émanations qui ont amené l'altération de la roche, puisque, au voisinage des parties plombeuses, le grtinstein, tout aussi pyriteux que partout ailleurs, n'est nullement décomposé; ce n'est pas non plus l'influence de la décomposition de la pyrite, puisque cette pyrite est toujours restée intacte, même dans le cas où la roche est tout à fait kaolinisée; et si l'on considère que cette altération existe toujours et exclusivement au voisinage des parties argentifères, on conclut qu'elle est postérieure à la venue de la pyrite et qu'elle est due à l'influence des émanations qui ont amené l'argent. Le remplissage des veines ne s'est Pas accompli au mi-

lieu d'une période de calme absolu; la structure bréchiforme qu'il possède en plusieurs endroits prouve qu'a une ou deux reprises ce remplissage a été brisé, mais que le dépôt s'est ensuite continué avec des caractères peu différents. Ces brisements résultaient de mouvements de terrains qui ont probablement produit des fentes secondaires de direction différente des premières, mais qui étaient trop faibles pour amener des déplacements tels.que ces premières veines fussent traversées et rejetées. Le dépôt s'est fait dans ces veines secondaires de la même manière que dans les veines primitives remaniées et elles sont venues pour ainsi dire se souder avec les premières. Si l'on considère que, dans la zone intermédiaire entre la région argentifère et la région plombeuse des filons, on rencontre à la fois les minerais d'argent et les minerais de

plomb intimement mêlés, sans que nulle part on puisse

DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE) .

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distinguer si le dépôt des uns est antérieur à celui des autres, on est conduit à penser que ces dépôts ont dû se faire simultanément. Cependant le remplissage argentifère est

rarement bréchiforme, tandis que dans le remplissage plombeux, c'est la structure bréchiforme qui est générale ; de plus, les morceaux empâtés dans ce dernier sont souvent déjà minéralisés. Cette remarque tendrait à prouver que la durée du remplissage a-rgentifère a été plus faible que celle du remplissage plombeux, puisque le premier n'a pas été influencé par des mouvements qui se sont produits avant la fin du second. Mais on ne doit pas regarder cette preuve comme concluante, car la roche étant décomposée au voisinage des parties argentifères, tandis que les parties plombeuses étaient restées dures, les mouvements qui ont rendu celles- ci bréchiformes ont pu ne pas produire sur celles-là le même effet. Si l'on peut affirmer que les deux dépôts ont eu lieu simultanément à un moment donné, on ne peut donc rien dire de positif sur leur durée relative. D'après M. F. y. Richthofen, les grtinsteins, en Hongrie et en Transylvanie, ne contiennent de gîtes métallifères qu'au

voisinage des rhyolithes ;. ces dernières roches seraient donc la cause minéralisante des filons et les remplissages métallifères de ces derniers proviendraient des émanations auxquelles elles ont dû donner lieu avant leur apparition ou au moment où elles ont fait éruption.

En résumé, la formation des filons dans les grünsteins résulte des faits suivants indiqués dans l'ordre où ils ont dû se succéder i° Formation des fentes premières au plus tôt vers la fin du miocène supérieur. 2° Émanations sulfureuses imprégnant la roche avoisinante, mais ne donnant pas de dépôt dans les fentes. 50 Dépôt du remplissage plombeux ne produisant pas

d'altération de la roche au contact et dépôt simultané du